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Emmanuel Macron, va-t-il réaliser un troisième mandat ? C'est Richard Ferrand, ancien président de l'Assemblée nationale, qui a lancé le débat. En effet, le 18 juin 2023, alors interrogé par Le Figaro, ce dernier a émis quelques propositions, dont la possibilité de changer la Constitution pour permettre d'étendre les mandats présidentiels.
Précédemment de sept ans, la durée du mandat présidentiel a été fixée à cinq ans en 2000. Un référendum sur le quinquennat présidentiel avait été organisé par Jacques Chirac. Ce dernier a alors donné lieu à un changement par une loi constitutionnelle. Pourrions-nous alors revenir à un changement des modalités du mandat ?
Emmanuel Macron : un changement déjà évoqué en 2022
Le 12 avril 2022, un mois avant sa réélection, le Président s'est exprimé sur l'idée de rallonger le mandat présidentiel à sept ans, comme le proposait Marine Le Pen. "Le septennat est un bon rythme, je pense que c’est une bonne respiration par rapport aux législatives et au temps dont a besoin l’action présidentielle", a-t-il alors affirmé, comme le rappelle La Voix du Nord. Néanmoins, il a ajouté qu'il laisserait "le peuple décider du caractère renouvelable ou non du septennat".
L'accord possible d'Emmanuel Macron à un septennat a alors révolté un grand nombre d'internautes. Néanmoins, un an après, ce n'est plus le nombre d'années du mandat qui est discuté, mais un changement bien plus radical : la possibilité d'un troisième mandat. Pour l'instant, un alinéa de l'article 6 de la Constitution précise que "nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs". Que révèle alors Richard Ferrand dans son entrevue avec Le Figaro ? Pourquoi ces propos font craindre le pire à certains ?
Richard Ferrand, le conseiller ?
Très proche d'Emmanuel Macron et du camp présidentiel, Richard Ferrand a souhaité communiquer quelques propositions lors de son entretien au Figaro. Il a notamment appelé à l'union et à la concession entre partis politiques. "Toutes les forces politiques qui se définissent comme républicaines sont des partenaires du président de la République. Nous avons besoin de ressaisissement collectif et de débats apaisés", a-t-il annoncé.
Mais c'est lorsqu'Arthur Berdah, journaliste pour le quotidien français, a évoqué un possible regret qu'Emmanuel Macron ne puisse pas se représenter en 2027 que Richard Ferrand a abordé l'envie d'un changement dans la Constitution. "Notre Constitution en dispose ainsi. Cependant, à titre personnel, je regrette tout ce qui bride la libre expression de la souveraineté populaire. La limitation du mandat présidentiel dans le temps, le non-cumul des mandats, etc…", a-t-il déclaré. Alors, serait-il un éternel incompris ou envisage-t-il réellement un changement dans la Constitution ?
Richard Ferrand, consterné
Richard Ferrand a poursuivi ses propos en affirmant que cette limitation "corsète notre vie publique dans des règles qui limitent le libre choix des citoyens. Ça affaiblit notre vie politique en qualité et en densité, et la rend moins attractive"."Changeons tout cela en préservant le bicamérisme et le Conseil constitutionnel, gardien vigilant des principes républicains et des libertés publiques", a-t-il fini par conclure. Néanmoins, l'ex-président de l'Assemblée nationale est revenu sur ses paroles en constatant les réactions à ce sujet.
Dans une publication sur son compte Twitter, Richard Ferrand a alors répondu aux critiques. "Consternant de voir s’agiter réseaux sociaux et médias paresseux sur une proposition stupide que je ne fais pas dans un entretien au Figaro : modifier la Constitution pour la présidentielle de 2027. Panurgisme imbécile", a-t-il lancé. Pourtant, ce dernier avait bien évoqué un changement.
Cette réponse, permettra-t-elle de mettre fin au débat ? Affaire à suivre.