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Emmanuel Macron : quand Jean-Yves Le Drian le critique ouvertement
C’est un poids lourd du gouvernement. Pourtant, le ministre des Affaires étrangères n’a que peu retenu ses coups contre Emmanuel Macron. Jean-Yves Le Drian, doyen du gouvernement, s’est positionné dimanche sur une ligne assez similaire à celle de Gérard Collomb. "On ne prend pas suffisamment en compte l’impact social et politique des mesures que nous sommes amené à prendre", a-t-il déploré.
"On ne réforme pas un pays uniquement par le haut. Ce n’est pas propre à ce quinquennat. Il y a eu d’autres moments où des orientations fortes fixées par le sommet n’ont pas réussi à ruisseler parce qu’il n’y avait pas suffisamment d’adhésion", a poursuivi l’ancien socialiste. Avant de réclamer d’Emmanuel Macron qu’il "parle de la mise en œuvre d’un nouveau contrat social, la préparation de ce qui doit être le partage social au XXIème siècle, l’Etat providence au XXIème siècle", rapporte Challenges qui évoque des critiques "à mots à peine couverts" sur l’ensemble de l’action présidentielle des 18 derniers mois.
Pour Jean-Yves Le Drian, ce contrat social constitue la réponse à la crise des "gilets jaunes", elle-même le miroir d’un "sentiment profond d’inégalité" qui remonterait "à loin" et qui "donne aux et aux autres le sentiment que les efforts sont demandés toujours aux mêmes". "Il faut enrayer cela et pour cela il faut une parole forte du président de la République", a-t-il fait valoir.
Emmanuel Macron sous le feu des critiques ?
"Macron a un problème de fin de moi", juge un proche anonyme du président, cité par le magazine people Voici. Jean-Yves Le Drian ne serait pas le seul de son camp à cibler le chef de l’Etat. En effet, plusieurs collaborateurs de l’Elysée affirment qu’Emmanuel Macron "ne peut plus être Jupiter, Dieu sur terre qui concentre tous les pouvoirs". Ils évoquent même un "rejet viscéral de sa personne" et un soulignent que "le côté mépris de classe, ce n’est pas bon"…
"S’il n’arrive pas à désamorcer les choses, ça va repartir et il devra céder les clés en nommant à Matignon un Premier ministre qui incarne l’union nationale. Ce serait une capitulation", ajoute d’ailleurs l’un de ses proches. Ce qui est sûr, c’est qu’entre le chef de l’Etat et son Premier ministre, les relations se sont refroidies…