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Ministres fantômes pour le meilleur ou pour le pire ? Depuis la réélection d’Emmanuel Macron en 2022, la plupart des ministres du gouvernement Borne peinent à exister. Ils sont 42, pourtant, seule une poignée est connue du grand public. Gérald Darmanin (Intérieur), Bruno Le Maire (Economie), Gabriel Attal (Comptes publics), Olivier Véran (porte-parole) , Eric Dupont-Moretti (Justice) ou encore Marlène Schiappa (Vie associative), rares sont les ministres qui parviennent à se distinguer et tous faisaient déjà partie du gouvernement de Jean Castex.
Même au sein de Renaissance, identifier l’ensemble des ministres est loin d’être une tâche aisée. "Je suis incapable de vous faire la liste !", confesse ainsi un haut-gradé de la majorité dans les colonnes du Parisien.
Les ministres fantômes : problème ou solution ?
"Il y a une faiblesse médiatique, un gouvernement pléthorique mais sans poids politique !", s’inquiétait ainsi un conseiller en novembre auprès de nos confrères. Mais pour le secrétaire d’Etat à la Mer, Hervé Berville, "le but d’un ministre, ce n’est pas d’exister en tant que tel, mais de mettre en œuvre sa feuille de route, de faire tourner son administration…", expliquait-il dans le quotidien parisien à la même période.
Mais à l’heure de la réforme des retraites, les ministres qui sortent du lot sont encore très peu ce qui, selon les propos d’un proche de l’Elysée, agace le président de la République. Pourtant, cela pourrait bien faire partie d’une de ses stratégies.
En effet, le chef de l’Etat cristallise aujourd’hui toute la colère sociale liée à la réforme des retraites. Pour sortir de cette mauvaise passe, ces derniers temps, il n’hésite pas à voler le peu de popularité des membres du gouvernement pour s’assurer une remontée dans les sondages.
Emmanuel Macron de retour sur le terrain
Alors qu’il est resté silencieux pendant toute la première phase des mobilisations syndicales et sociales, Emmanuel Macron est désormais de retour sur le devant de la scène. Son emploi du temps est chargé et ses rendez-vous sont multiples. Dans les jours à venir, le président sera sur tous les fronts : interview pour le magazine économique Challenges, visite d’une future usine de batteries électrique à Dunkerque, évènement "Choose France" au château de Versailles avec toutes les pontes du milieu des affaires.
Ces rendez-vous répondent tous à un but : porter le projet de loi sur l’industrie verte présentée le 16 mai en Conseil des ministres, révèle Le Parisien. Bruno Le Maire et Roland Lescure, ministre de l’Industrie, à l’origine de ce texte, n’ont plus qu’à l’observer obtenir la gloire pour leur travail. Sur ce terrain, Emmanuel Macron est loin d’en être à son coup d’essai.
Emmanuel Macron : la stratégie du solitaire
Dans les ministères, on assure que cela ne représente aucun problème et, au contraire, cela donne même une portée plus grande au texte. "Le chef de l’État considère que le domaine réservé du président de la République, ce n’est pas seulement les armées et les affaires étrangères, explique l’Élysée. C’est aussi la transition écologique (donc le travail et la réindustrialisation), l’éducation et la santé. Bref, le président s’implique sur des sujets stratégiques pour la France", assure notamment un conseiller ministériel dans les colonnes de nos confrères.
Ce projet de loi n’est pas le seul dans lequel le président de la République a décidé de mettre son nez. Hausse de la rémunération des enseignants, réforme du lycée professionnel, délégation d’actes médicaux, plan sur les ressources en eau… Tous ces projets préparés par les ministres ont été présentés par le chef de l’Etat au nez et à la barbe de ces derniers.
"Le collectif, ce n’est pas sa préoccupation", confie un ministre au quotidien francilien. La stratégie est claire : pour remonter la pente, Emmanuel Macron n’hésitera pas à marcher sur ses ministres quitte à enfoncer six pieds sous terre leur popularité déjà bien enfouie.