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Emmanuel Macron chute pour le deuxième mois consécutif dans les sondages. Le chef de l'Etat pâtit de plusieurs décisions qui ne font pas l'unanimité…

Le blue Monday de janvier joue les prolongations en février pour Emmanuel Macron. Les sondages et enquêtes d’opinion sont assez unanimes : la côte de popularité du chef de l’Etat dévisse. Trois études parues cette semaine illustrent parfaitement cette tendance. Selon le Baromètre Odoxa , le locataire de l’Elysée a perdu 11 points depuis décembre, affichant 43% de bonnes opinions. Idem chez BVA-Orange pour La Tribune et RTL et chez Yougov.

Emmanuel Macron souffre de plusieurs dossiers et notamment celui abordé cette semaine portant sur la réforme de la SNCF après la publication du rapport Spinetta. Le point d’accroche : les petites lignes, dont 79% des Français estiment qu’il ne faut pas les supprimer, comme le relaie Odoxa. Chez BVA, on relève que cette réforme nourrit dans une certaine mesure "l’inquiétude sur la casse des services publics et des acquis sociaux". En revanche, toujours selon la même étude, le statut des cheminots doit être supprimé.

Au gouvernement le message est passé, le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé que l’exécutif ne toucherait pas aux petites lignes contrairement à ce que prévoyait le rapporte Spinetta mais qu’en revanche, il n’y aurait plus d’embauches sous le statut de cheminots.

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Une incarnation du pouvoir qui ne satisfait pas toujours

En ce début d’année, Emmanuel Macron n’échappe pas aux effets des lois qui sont entrées en vigueur le premier janvier, comme la hausse de la CSG non-compensée pour les retraités. Chez ces derniers, le chef de l’état perd 9 points selon Odoxa. Si certaines réformes pénalisent, la méthode Emmanuel Macron ne l’avantage pas non plus. Chez BVA, le recours aux ordonnances, comme ce fût le cas pour la réforme du travail et comme ce le sera pour la réforme de la SNCF, est vu comme "un déni de démocratie". Les mécontents évoquent aussi un ‘’style’’ présidentiel autoritaire qui a du mal à passer.

Enfin, le président de la République apparaît comme déconnecté du monde rural, une faiblesse dont il a parfaitement conscience et qu’il s’attelle à combler depuis plusieurs semaines. Son record de 12h30 au salon de l’Agriculture en était la parfaite l’illustration.