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Viendra bientôt l'heure de défendre son bilan. Emmanuel Macron, qui avouait ne pas être sûr de pouvoir se représenter devant les journalistes de Brut, à qui il accordait une longue interview au lendemain de la mort de Valéry Giscard d'Estaing. L'entretien a d'ailleurs été rendu disponible depuis le site de l'Elysée. Et le fait est que le président a été particulièrement actif… Au moins pendant la première partie de son quinquennat. Il a mené, en dix-huit mois, pas moins de six réformes sociales rappelait le quotidien Les Echos en 2018. A mi-mandat, il pouvait alors se vanter de s'être attaqué aux différents totems qu'aucun autre homme politique au pouvoir n'avait osé prendre d'assaut avant lui, poursuit Le Parisien.
Il a commencé par la réforme de l'ISF, supprimé puis remplacé par l'impôt sur la fortune immobilière (IFI), ce qui lui a valu l'un des sobriquets dont il n'aura su se débarrasser depuis. Puis, dès l'automne 2017, il a entamé la réforme du code du travail, ignorant sans broncher la bronca que lui réservaient les forces syndicales et un pan de la classe politique. C'est que le président a décidé de passer par des ordonnances ! Après cette première victoire, Emmanuel Macron s'en est ensuite pris à ce que d'aucuns appelaient une "cathédrale française". Quand ils ne parlaient pas de véritable "forteresse syndicale" : la SNCF. Malgré les trois mois de grève perlée, le chef de l'Etat a finalement eu raison des cheminots.
Emmanuel Macron pourra-t-il défendre son bilan en 2022 ?
Autant de chantiers lourds, qui ont engendré bien des contestations, mais qui pourraient ne pas suffire, s'inquiète le fondateur d'En Marche !, qui regrette que la crise sanitaire l'ait à ce point désarmé. En effet, depuis les débuts du coronavirus CoVid-19, le maître des horloges a, semble-t-il, perdu la main sur son propre quinquennat. Seule solution ? Continuer à travailler. Pour ne pas donner l'impression d'avoir "posé les crayons", explique Le Point, qui consacre un long article à toutes ces réformes qui attendent encore le chef de l'Etat et sur lesquelles il travaille encore, "en coulisse". Parmi lesquelles, évidemment, la réforme des retraites.
Les projets de loi auxquels Emmanuel Macron continue de s'accrocher
Le fait est, estime France Culture, qu'Emmanuel Macron pourrait avoir beaucoup de mal à "présenter un bilan correspondant à son projet initial". Contraint de réagir subitement à la dégradation de la situation épidémiologique, il a dû abandonner quelques-unes des promesses qui faisaient pourtant son identité politique. En premier lieu, la maîtrise de la dette, mais aussi certaines des réformes structurelles nécessaires à la transformation qu'il envisage pour le pays - ou, au moins, disait envisager.
Pour France Culture, c'est là la raison qui pousse le président à "s'accrocher à quelqus projets de loi emblématiques qui pourraient faire office de bilan substitutif". Et la radio qui cite quelques-unes des réformes en cours : le projet de loi dit "contre les séparatismes", celui "issu des travaux de la convention citoyenne" et bien évidemment la réforme des retraites.
Au final, cette dernière pourrait être considérablement remaniée, du fait de l'importance bataille qui se joue à son sujet, en coulisses, poursuit Le Point. Le gouvernement pourrait en fait opter pour une version… light. Explications.
Une réforme des retraites "light", c'est quoi au juste ?
Au gouvernement, tout le monde n'est pas d'accord. Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, estime qu'il n'est pas possible de ne pas mener la réforme des retraites. Jean Castex, en revanche, juge que la vraie priorité, c'est l'épidémie en cours et la lutte contre la propagation du coronavirus CoVid-19.
"Tous les jours, il gère les merdes, Jean Castex ! Il fait de la gestion de crise 24 heures sur 24. On ne peut pas lui en vouloir de laisser percer que les retraites ne sont pas sa priorité. Son sujet numéro un, c'est : comment sortir de la crise sanitaire ? Dès que la fenêtre sera plus ensoleillée, je suis sûr qu'on aura un Premier ministre mobilisé sur le sujet", veut se rassurer l'un de ceux qui ont largement travaillé sur le dossier.
D'ici le prochain quinquennat d'Emmanuel Macron, s'il est réélu dans 500 jours environ, il y a encore le temps d'enchaîner quelques réformes peut-être un peu moins ambitieuses. C'est pourquoi les conseillers travaillent aujourd'hui sur "40 hypothèses" de transformations, toutes tirées du projet initial.