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Aux Etats-Unis, où l’on avait élu Donald Trump quelques mois plus tôt, la victoire d’Emmanuel Macron a été saluée. Réformateur, charismatique, voire héroïque, les adjectifs ne manquaient pas pour qualifier le nouveau chef d’Etat, mais ça c’était avant.
Ce week-end, le New York Times a publié la tribune d’un professeur de Cambridge, Chris Bickerton. Force est de constater que le texte est sans concession pour Emmanuel Macron, à commencer par son titre : "Emmanuel Macron, encore un président qui va échouer".
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Après avoir pointé du doigt le fait que seulement 24% des Français ont voté pour lui au premier tour, le chercheur énonce le premier gros problème du nouveau quinquennat : le macronisme. "Jusqu’à maintenant, tout son projet politique a été bien trop concentré sur sa personne (…) Avec cette approche hyper-personnalisée, il y a toujours le risque qu’une fois le charme passé, ses soutiens n’auront plus rien à soutenir", dénonce-t-il.
Un projet politique "vide"
Chris Bickerton s’en prend par ailleurs à l’arrogance d’Emmanuel Macron, qui en affirmant vouloir faire du neuf, emploie en fait des vieilles méthodes : "Macron est allé jusqu’à décrire ses politiques économiques comme une ‘’révolution copernicienne’’, mais tout ce qu’il fait, c’est pousser la France sur la voie de la dérégulation du marché du travail et l’austérité fiscale, un chemin déjà bien emprunté par d’autres pays".
Le chercheur ne manque pas non plus de pointer du doigt la chute de popularité d’Emmanuel Macron et d’en tenir pour responsable "le vide au cœur de son projet politique".
Christopher Castaner le porte-parole du gouvernement est monté au créneau contre cette tribune, accusant Chris Bickerton d’être un soutien de Marine Le Pen. Il a notamment posté un article du chercheur qui portait tout simplement sur l’analyse des votes pour le Front National, comme le relève le HuffPost.