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Emmanuel Macron au cœur d'une nouvelle polémique : les ouvriers étaient-ils vraiment des ouvriers ?
Après l'affaire de Rugy, Emmanuel Macron de nouveau confronté à une polémique ? Depuis la fête nationale, certains internautes n'ont de cesse de pointer du doigt la cérémonie d'inauguration du Suffren, le nouveau sous-marin d'attaque nucléaire Français, qui s'est tenue le 12 juillet 2019. En cause ? Des cadres qui auraient été "déguisés" en ouvriers pour serrer la main du chef d' Etat devant le pavillon, révèle Libération.
Certains des détracteurs du président de la République présentent d'ailleurs la rencontre avec Hervé Guillou - PDG de Naval Group, la société chargée de la construction du sous-marin - et Vincent Martinot-Lagarde - responsable du programme Barracuda - comme une "mascarade".
L'auteur du tweet, Hugo Poidevin, qui assure que sur le cliché officiel n'apparaît aucun ouvrier — mais que des cadres porteraient le bleu de travail qui leur est habituellement réservé est en fait un élu d’opposition sans étiquette, à la mairie de Cherbourg. Il affirme tenir ses informations "de plusieurs ouvriers de Naval Group et d’un cadre". Il ajoute, dans les colonnes du quotidien, que ces derniers ne veulent pas s'adresser à la presse. En effet, les travailleurs auraient peur de subir des représailles de la part de direction de la firme.
Emmanuel Macron face à la polémique : la réponse du groupe chargé de la construction du sous-marin
Face à ces accusations, la firme s’est exprimée : "Naval Group dément formellement les allégations portées à son encontre. Toutes les personnes visibles sur la photo sont des collaborateurs qui ont travaillé sur le Barracuda. Elles ne portent pas un déguisement mais les équipements de protection individuelle qu’elles portent au quotidien".
Une analyse nuancée par Vincent Hurel, responsable CGT du site. "Je ne m’avancerai pas à dire qu’il n’y avait pas d’ouvriers, non", explique-t-il aux micros de nos confrères. "Parmi les cinq personnes du premier rang, vous trouvez le chef de projet plateforme de Naval Group ainsi que le chef de projet de TechnicAtome, le responsable du chantier de coordination, un ancien de l’entreprise qui participait à son cinquième lancement, une apprentie soudeuse en reconversion professionnelle et la responsable de la conception du sous-marin", ajoute encore Emmanuel Gaudez, le porte parole du groupe — qui compte 40% d'ouvriers et 60% de cadres. Il a d'ailleurs accusé Hugo Poidevin de diffuser de fausses informations sur Twitter :
Des ouvriers et des cadres étaient bien présents lors de l’inauguration du Suffren. Mais au premier rang, il s’agissait essentiellement de cadres habillés en bleus de travail et casqués, comme tous ceux qui travaillent dans l'entreprise.
La controverse ne s'arrête pas là. Des CV auraient été sélectionné par l’Élysée pour choisir les personnes qui feraient le tour du sous-marin avec Emmanuel Macron, expliquent certains internautes.