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Plusieurs journalistes de grands médias nationaux ont publié mardi une tribune dans "Libération" pour se plaindre du traitement réservé à certaines rédactions par le gouvernement. 

"Le nouvel exécutif a-t-il un problème avec la liberté de la presse ?". C'est par ces mots que commence une tribune signée par une vingtaine de sociétés de journalistes (SDJ) et publiée dans Libération mardi.

Une tribune qui arrive après de multiples incidents opposant le gouvernement à la presse. "Face à la liberté d’informer, le nouvel exécutif fait le choix de la  tentative de pression, de la répression judiciaire et du procès d’intention ", déplorent dans ce texte les sociétés de journalistes de l’AFP, Alternatives économiques, BFMTV, Les Échos, Europe 1, L’Express, France 2, la rédaction nationale de France 3, Libération, les JT de M6, Mediapart, Le Monde, L’Obs, Le Point, Premières Lignes Télévision, Radio France, RFI, RMC, RTL, Télérama, La Vie, ainsi que les rédactions de Dream Way Production et LaTeleLibre.

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"Deux ministres ont envoyé des signaux extrêmement préoccupants"

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Et la tribune de rappeler que la semaine dernière, "deux ministres ont envoyé des signaux extrêmement préoccupants quant à la manière dont ils conçoivent l’indépendance des médias et la protection des sources, ou plutôt leurs limites."

Pour rappel, vendredi dernier, le ministère du Travail  a porté plainte contre X pour vol et recel de documents à la suite de la publication dans Libération d’informations présentées comme des pistes de la future réforme du Code du travail. L e gouvernement assure cependant que la plainte ne vise pas le journal mais le fonctionnaire à l’origine de la fuite. Mais cela n'a pas éteint la colère des journalistes. "Il est inacceptable que des journalistes puissent, en démocratie, être considérés comme pénalement suspects de n’avoir fait qu’une chose : leur métier", a ainsi déploré Reporters sans frontières (RSF).

François Bayrou a fait pression sur Radio France

La semaine dernière, c'était un autre incident impliquant un ministre. Quelques heures après la diffusion d'une enquête sur les emplois d'assistants parlementaires d'eurodéputés du MoDem, François Bayrou, ministre de la Justice et président du MoDem, avait appelé l'un des directeurs de Radio France pour se plaindre. 

Les sociétés de journalisme s’inquiètent également d’une plainte déposée par En marche ! le 11 mai à l’encontre de la lettre d’information spécialisée La Lettre A, "pour 'recel d’atteinte à un système de traitement automatisé de données’, après un article s’appuyant sur des éléments tirés des 'MacronLeaks’".

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