De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Un an pour faire la différence. Si la France n’est pas encore totalement sortie de la crise sanitaire liée au coronavirus Covid-19, la politique reprend peu à peu ses droits. À moins d’un an de l’élection présidentielle, les stratégies d’aujourd’hui visent déjà 2022 et le gouvernement le sait bien. Officiellement, le scrutin est loin et n’est pas la priorité d’un exécutif occupé par le déconfinement. Officieusement, les échiquiers sont prêts et tous les coups sont permis.
Régionales : Eric Dupond-Moretti candidat dans les Hauts-de-France ?
Les élections régionales sont revenues sur le devant de la scène cette semaine et ce n’est pas un hasard. Tout a commencé dimanche 2 mai dans Le Journal du dimanche avec l’évocation du scrutin en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Le Premier ministre Jean Castex annonçait alors une alliance entre La République en Marche et le candidat Les Républicains, Renaud Muselier. Une petite phrase qui a provoqué un séisme au sein du parti de droite, obligeant ses membres à laver leur linge sale en public.
C’est désormais la région des Hauts-de-France qui devrait bénéficier de nouvelles manœuvres politiques, dans les prochains jours. Comme dans le sud du pays, les Républicains sont coincés entre La République en Marche et le Rassemblement national. Selon les informations de RTL et de Politico, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti pourrait bien être investi comme tête de liste dans les Hauts-de-France, en remplacement de Laurent Pietraszewski, moins médiatique. Selon Europe 1, Emmanuel Macron "entend désarçonner Xavier Bertrand, président sortant du Conseil régional des Hauts-de-France et candidat à sa réélection, face à la menace que représente le Rassemblement national". Le chef de l’Etat voit aussi plus loin et vise d’ores et déjà 2022.
Régionales : l'échéance de 2022 en tête
Selon les informations d’Europe 1 et de Libération, cette manœuvre porte la signature d’Emmanuel Macron. L’objectif affiché est clair, lutter contre le Rassemblement national. En coulisses, on y voit aussi le moyen de fractionner un peu plus la droite avant 2022, alors que le parti termine seulement de panser ses blessures de 2017. Eric Dupond-Moretti, qui doit en plus asseoir sa légitimité politique par les urnes, pourrait faire de l’ombre au candidat de la droite et le forcer à une alliance.
Xavier Bertrand n’a pas caché son énervement dans une interview accordée au Figaro mercredi 5 mai, affirmant que le chef de l’Etat "est un calculateur froid, un destructeur". Si le président de la région est au cœur de la stratégie macronienne, c’est bien parce qu’il a fait de ce scrutin un premier pas vers l’élection présidentielle. Emmanuel Macron voit donc en lui un adversaire sérieux et dangereux, qu’il doit affaiblir dès maintenant. Voici comment.
Régionales : une alliance au-delà du scrutin ?
En s’immisçant dans la campagne de la région des Hauts-de-France, Emmanuel Macron ne veut pas seulement asseoir la légitimité de son Garde des sceaux. Comme l’explique Europe 1, l’objectif est de montrer à Xavier Bertrand que, tout seul, il ne peut pas battre le Rassemblement national. "Cette stratégie prépare en creux la rhétorique de 2022, avec l’idée que sans une union de la République en marche et des Républicains, Marine Le Pen peut gagner", ajoute la radio. En multipliant les alliances locales, le parti présidentiel prépare doucement les esprits pour 2022, aussi bien à droite que dans son propre camp.