Edouard Philippe : le pire moment de ses trois années à MatignonAFP
Invité dans l'émission Sept à Huit, l'ancien Premier ministre a confié quel était le souvenir le plus difficile qu'il gardait de sa fonction. Un moment riche en émotions.

Un bilan et des ouvertures sur l’avenir. L’ancien Premier ministre Edouard Philippe était l’invité de Sept à Huit (TF1) dimanche 12 septembre et en a profité pour évoquer de nombreux sujets, dont l’élection présidentielle de 2022. Interrogé sur ses trois années à Matignon, le maire du Havre a accepté d’évoquer le moment le plus difficile qu’il a eu à traverser durant cette période.

"Le pire moment, le moment le plus dur, et ça je rechigne presque à le dire parce que je sais qu’en l’évoquant, je retourne un couteau dans la plaie d’un certain nombre de personnes, mais ça a été à l’occasion de la catastrophe ferroviaire de Millas dans les Pyrénées-Orientales", confie Edouard Philippe. Le 14 décembre 2017, un car scolaire transportant des collégiens est entré en collision avec un TER. Six adolescents ont été tués et 14 personnes ont été blessées.

"C'est juste le destin qui vous écrase"

Les larmes aux yeux, l’ancien Premier ministre explique : "Ca a été mon pire moment, parce que c’est affreux. C’était un drame terrible pour les familles bien entendu, mais pour tous ceux qui étaient sur place, la violence du choc, voilà…". "Je me souviens, juste après la catastrophe, on a été voir les pompiers qui avaient ramassé les corps et franchement, c’était des grands gaillards, c’était des types solides (…) Eh bien, je me souviens de leur regard à tous. Et voilà (…)", ajoute-t-il devant les caméras de Sept à Huit, visiblement très ému.

Vidéo du jour

Père de trois enfants, Edouard Philippe s’est mis aussi dans la position d'un parent ce jour-là : "Et puis vous savez, quand vous êtes parent, vous êtes père, vous vous identifiez, c’est presque égoïste et j’en suis confus (…) Vous voyez le désarroi de familles qui attendent la nouvelle, qui ne savent pas forcément à ce moment-là quel est exactement le sort de leur enfant. C’est juste le destin qui vous écrase".