De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Jean-Marc Ayrault et Christiane Taubira étaient au courant que Nicolas Sarkozy était sur écoute. Voici ce qu’a reconnu le Premier ministre mardi soir sur le plateau de France 2, près d’une semaine après que le scandale des écoutes de Nicolas Sarkozy et son avocat Me Thierry Herzog a éclaté. Mais alors que cette découverte suscite actuellement l’indignation de l’opposition, le chef du gouvernement a insisté sur le fait que l’exécutif "n’a pas appris le contenu des écoutes" judiciaires visant l’ancien président et qu’il n’en a connu l’existence que récemment, le 26 février et ce, comme le prévoit la procédure.
Et tandis que cette date correspond à celle de l’ouverture d’une information judiciaire à l’encontre de Nicolas Sarkozy, Jean-Marc Ayrault a poursuivi en expliquant que les deux juges chargés d’enquêter sur l’éventuel financement libyen de la première campagne présidentielle de l’ex-chef d’Etat avaient "découvert des faits nouveaux n’ayant rien à voir avec leur saisine". Ces "faits nouveaux" ont été révélés "grâce aux écoutes (sur lesquelles) nous n’avions pas d’information ni sur le contenu ni sur leur opportunité", a-t-il poursuivi avant d’ajouter : "nous ne savions pas que les écoutes étaient diligentées". Et le Premier ministre d’insister : les juges ont "saisi le parquet qui a ouvert une information judiciaire (…) sur des faits extrêmement graves, c’est à ce moment-là qu’(au gouvernement) on a appris" que Nicolas Sarkozy avait été placé sous écoutes.
Christiane Taubira a-t-elle menti ?De son côté Christiane Taubira a assuré lundi sur France Info qu’elle ne disposait "pas du contenu de la procédure". Des déclarations contredites par le Canard Enchaîné, dans son édition de ce mercredi. Selon l’hebdomadaire satirique qui cite un haut magistrat, la garde des Sceaux aurait été mise au courant du contenu de cette procédure dès le 26 février après que le procureur général de Paris en a transmis une synthèse à la Chancellerie. Le journal explique par ailleurs que Manuel Valls – qui pour l’instant ne s’est pas exprimé sur l’affaire - savait lui aussi et ce, parce que les officiers de la police judiciaire peuvent "à sa demande, lui faire parvenir régulièrement un rapport sur l’avancement de l’enquête".
Et alors que Jean-Marc Ayrault a également rappelé mardi soir qu’il "est important que la garde des Sceaux, parce qu’elle est responsable de la bonne application de la politique pénale en France, soit informée de l'état d'avancement des instructions, sans connaître le détail des procédures", deux questions se posent désormais : Christiane Taubira a-t-elle menti ou bien y a-t-il une erreur d’interprétation comme semble le croire le Premier ministre ?