De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Quelques minutes après l’arrivée d’Emmanuel Macron au 55e Salon de l’agriculture ce samedi 24 février, le président de la République s'est fait huer par des agriculteurs mécontents. Les exploitants brandissaient des t-shirts où ils se disaient "en colère", "fauchés comme les blés", et dénonçaient les "mensonges" du chef de l’Etat.
La manifestation a duré un bref moment, mais a fait beaucoup de bruit. Elle a attiré des milliers de visiteurs présents et plusieurs journalistes ont filmé l’événement.
A lire aussi : Brigitte Macron privée de salon de l'agriculture ? Voici pourquoi
Un échange musclé
C'est sur la question de la fin du glyphosate, cet herbicide controversé que la France souhaite interdire d’ici trois ans, que les céréaliers ont protesté, détaille l’Express.
"Le glyphosate, y’a aucun rapport qui dit que c’est innocent. Y’en a qui disent que c’est très dangereux, d’autres moyennement dangereux [...] Dans le passé on a dit que l’amiante c’était pas dangereux. Les dirigeants qui l’ont laissé passer ont eu à répondre. Les ouvriers agricoles, les consommateurs qui demain diront : 'vous aviez le glyphosate, vous le saviez, vous n’avez rien fait', ils me regarderont les yeux dans les yeux, et ils iront pas vous chercher !" a défendu Emmanuel Macron. L’agriculteur a rétorqué : "Hé, oh, nous on est calmes, alors calmez-vous, s’il vous plaît !". Le président de la République lui a répondu : "Vous m'avez sifflé dans le dos depuis tout à l'heure".
L'échange s’est poursuivi sur un ton plus apaisé : "Je sais que c’est votre vie. Je vous engueule parce que vous me sifflez, mais après on s’explique, a concédé Emmanuel Macron. Sur le sujet du glyphosate, il est très clair qu’il y a 10 à 20% [NDLR : des agriculteurs] qui n’ont pas de solution, ceux-là on ne leur demandera pas d’en terminer en trois ans."
Des sifflets minimisés
Emmanuel Macron a ensuite continué son bain de foule dans les allées du Salon où il a enchaîné poignées de mains, selfies, et autographes. Le président a été interpelé à plusieurs reprises par plusieurs exploitants et par l’élu Les Républicains de Courbevoie, Arash Derambarsh, avec qui il a échangé quelques mots, a assuré Le Figaro.
Le chef de l’Etat est par la suite revenu sur les sifflets qu’il a "minimisés", d'après France TV Info, jugeant "qu’il n’y en avait pas tant que ça." "Les gens cachés qui sifflaient je suis allé au-devant d'eux, ils ont arrêté de siffler et on s'est expliqué. Moi je vais toujours expliquer la politique que je mène", a-t-il rassuré.
Pour son premier Salon de l’agriculture en tant que président de la République, Emmanuel Macron a d'ailleurs battu l'ancien record de 10h détenu par François Hollande, puisqu'il est resté pas moins de 12h30.