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"C’est notre faute à tous". Invité ce matin sur RTL, Bruno Le Maire a tiré les conclusions de la législative partielle dans le Doubs qui s’est soldée par la victoire de Frédéric Barbier (PS) au terme d’un duel qui l’opposait à la candidate frontiste Sophie Montel.
"Le véritable problème est que nous ne sommes pas dans notre position forte" a reconnu l’ancien ministre de l’agriculture qui a cependant refusé d’imputer la responsabilité de la défaite au président de l’UMP : Nicolas Sarkozy. Si certains ténors de l’opposition cherchent à minimiser l’importance de la victoire du PS face au FN, d’autres au contraire s’alarment de la situation de la droite.
Le FN nuit gravement à l’UMP
En regardant le PS s’imposer "seul" contre le parti de Marine Le Pen, l’UMP est apparu comme un parti divisé qui n’a pas osé se prêter au jeu du front républicain afin de ne pas se mettre l’électorat Front national à dos. Une posture dangereuse qui consiste à laisser le Front National grappiller des voix à droite. "Je pense qu'il faut monter une stratégie contre le Front national. Il est notre adversaire. Je pense qu'en aucune façon une double négation peut être une vision" a expliqué, lucide, Jean-Pierre Raffarin dimanche soir sur BFM TV.
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Sur RTL, Bruno Le Maire a livré un constat similaire. "Il y a une progression qui semble inexorable du FN. Elle nous a fait perdre 2012, elle nous fait perdre cette élection législative, nous menace pour les départementales et les régionales et peut encore plus nous menacer pour les élections nationales" a-t-il expliqué en ajoutant qu’il s’agissait aujourd’hui pour l’UMP de se montrer moins conciliant avec le FN, de le combattre "avec beaucoup plus de force". En effet, force est de constater que la progression du FN joue en la défaveur du parti d’opposition.
Un report des voix UMP vers le FN ?
Depuis l’annonce des résultats, on se gausse du côté du FN. "L'UMP a oscillé pendant cette semaine entre deux hypothèses, le ni-ni ou le vote socialiste. Sauf qu'il y a une troisième hypothèse, qui a été choisie par manifestement une majorité de leurs propres électeurs, qui était le vote Front national" a affirmé ce lundi Florian Philippot sur le plateau d’iTélé.
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Mais dans les faits, peut-on noter un report effectif de l’électorat UMP sur le choix FN dans la quatrième circonscription du Doubs ? D’une certaine façon, oui. Comme ceci est expliqué par Le Monde, la candidate frontiste a obtenu des bons scores dans les communes les plus ancrées à droite. Par ailleurs, la mobilisation effet "front républicain" a été plus faible dans ces villes. Selon les calculs du quotidien du soir, au moins la moitié de l’électorat UMP aurait donc fait le choix FN pour cette élection.
Cela montre deux choses. Premièrement, que la stratégie du "ni-ni" n’a pas été suivie car elle n’a ni empêché l’élection du candidat socialiste ni pu enrayer la progression de l’électorat frontiste. Puis, et ceci est plus inquiétant pour l’UMP, la porosité entre le vote FN et UMP est devenue désormais une réalité.
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