La marge vous permettant de ne pas être flashé sur l’autoroute par les voitures radar serait bien supérieure à 130 km/h. Et c’est la sécurité routière qui le dit.
Alors que les résultats des sénatoriales sont tombés hier, c’est une affaire beaucoup moins glamour qui touche le palais du Luxembourg. Depuis quelques jours, Médiapart révèle dans une enquête les soupçons de détournements de fonds qui pèsent sur un groupe de sénateurs de droite.
Ils auraient reversé à l’UMP, une partie des crédits alloués à la base pour leur assistant parlementaire. Le parti gardait une partie de l’argent et leur reversait le reste. Selon Médiapart ce système était appelé "La Ristourne", comme le rapporte Marianne. Il aurait pris place entre 2002 et 2014 et aurait bénéficié à plusieurs dizaines de sénateurs précise Les Echos
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Un témoignage accablant
Vendredi dernier, Médiapart a publié le témoignage de Michel Talgorn. C’est lui qui aurait distribué les supposés chèques aux sénateurs. Actuellement mis en examen pour détournements de fonds publics, il a raconté : "Je rédigeais les chèques que je mettais à la signature du trésorier ou du président de groupe. Prévenus par mon secrétariat, les sénateurs venaient dans mon bureau. Je n'étais pas à guichet ouvert tout le temps, chacun avait un créneau... On parlait de la pluie et du beau temps, de la situation politique, puis je leur remettais les chèques".
Une enquête a été ouverte en novembre 2014, sur des soupçons de "détournement de fonds", de "recel" et d’ "abus de confiance". Elle a conduit à la mise en examen de sept sénateurs ou anciens élus du sénat, mais a été suspendue en juin dernier. La cour d’appel de Paris a justifié cette décision pour vérifier le bien-fondé des mises en examen, précise 20 minutes.