Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Deux jours à peine après l’annonce de sa composition, le gouvernement Valls II est-il déjà en train de connaître son premier couac ? Au cours d’un entretien accordé au Point,Emmanuel Macron a en effet jeté un véritable pavé dans la mare en déclarant : "Nous pourrions autoriser, les entreprises et les branches, dans le cadre d'accords majoritaires, à déroger aux règles de temps de travail et de rémunération. C'est déjà possible pour les entreprises en difficulté. Pourquoi ne pas étendre à toutes les entreprises, à conditions qu'il y ait un accord majoritaire avec les salariés?". Une idée que le tout nouveau ministre de l’Economie a reconnue "difficile à expliquer et à porter, spécialement à gauche", mais qui ne l’a cependant pas empêché de poursuivre sur sa lancée. "Là où être socialiste consistait à étendre les droits formels des travailleurs, la réalité nous invite à réfléchir aux droits réels de tous, y compris et surtout de ceux qui n’ont pas d’emploi", a-t-il expliqué avant de lancer : "La clé de la relance, en France, est de libérer les énergies pour créer de l’activité".
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Matignon tente d’éteindre la polémiqueDévoilée ce jeudi matin, cette interview choc a rapidement provoqué des réactions, à droite mais aussi au sein de la gauche. Si bien qu’Harlem Désir a décidé de prendre la parole pour clarifier la position de la majorité. Invité sur le plateau d’i>Télé, il a profité de son intervention pour assurer q’il "n’y a aucun projet de cette nature". Et alors que François Hollande souhaite que le gouvernement Valls II soit synonyme de "clarté", Matignon est également monté au créneau pour mettre un terme à la polémique naissante. L’équipe gouvernementale n’a "pas l’intention de revenir sur la durée légale de travail à 35h", ont indiqué les services du Premier ministre dans un communiqué. Matignon a également souligné que l’interview d’Emmanuel Macron avait certes été dévoilée ce jeudi mais qu’elle avait été réalisée lundi, soit la vielle de l’annonce de sa nomination à Bercy. Notons toutefois qu’à ce moment-là, l’énarque n’était pas encore ministre mais était tout de même conseiller économique du président Hollande.
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Une réunion avec les partenaires sociaux "dans les prochains jours"Et alors que Matignon a rappelé que la modification "éventuelle" des accords sur le temps de travail relève "de discussions entre partenaires sociaux", le ministère de l’Economie a lui aussi réagi en annonçant qu’une réunion aurait lieu "dans les prochains jours" entre Emmanuel Macron et les syndicats. De son côté, le ministre a préféré resté silencieux et n’a, pour l'heure, pas effectué de rétropédalage.
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