De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
L’affaire Bygmalion et la percée du Front National aux élections européennes auront eu raison de la présidence de Jean-François Copé à l’UMP. Et pour cause, le patron du parti a annoncé ce mardi qu’il démissionnait de la tête du parti. Tandis que cette dernière sera effective le 15 juin, Jean-Pierre Raffarin, Alain Juppé et François Fillon assureront l’intérim jusqu’au congrès du parti, lequel se tiendra en octobre. Plusieurs ténors de l’UMP devraient ainsi profiter de l’éviction de Jean-François Copé et ce, en vue des prochaines échéances électorales.
François Fillon, l’opposant
La démission de Jean-François Copé est du pain bénit pour François Fillon. Le bras de fer pour la présidence de l’UMP en 2012 entre les deux hommes s’était transformé en un véritable vaudeville. François Fillon était en effet resté discret depuis l’accord qui avait mis Jean-François Copé à la tête du parti. Ce dernier a ainsi cristallisé toutes les critiques sur lui et ce, tandis que François Fillon ce faisait oublier. L’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy revient même en état de grâce après l’éviction de son opposant : il est membre de la direction collégiale qui assurera l’intérim jusqu’au congrès extraordinaire prévu pour le mois d’octobre. De quoi se forger une posture de leader de l’opposition.
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Alain Juppé, le rassembleur
Egalement à la tête de la direction par intérim du parti, Alain Juppé confirme son rôle de ténor du parti. Dès la tombée des résultats, l’ancien chef de la diplomatie a déclaré "l'UMP doit changer" tout en proposant un repositionnement de la ligne du parti vers le centre, à l’instar d’un Jean-François Copé figure de la droitisation du parti. De plus Alain Juppé a également arbitré l’opposition Fillon-Copé. Un arbitrage gagnant, lequel lui a conféré de la hauteur ainsi que l’image d’un chef de parti : le départ de Jean-François Copé pourrait ainsi lui laisser la présidence du parti, nécessaire pour envisager une possible course à l’Elysée en 2017.
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Xavier Bertrand, le rusé
Souvent moqué, Xavier Bertrand tire également son épingle du jeu. En effet, l’ancien ministre du Travail de François Fillon compte bien peser dans la vie de l’UMP. Et pour cause, le maire de Saint-Quentin (Aisne) ambitionne pour 2017. Ce dernier s’est d’ores et déjà présenté aux primaires de l’UMP pour la présidentielle. La démission de Jean-François Copé tombe ainsi à point nommé pour lui permettre de briller. Et le député l’a déjà fait récemment, en accusant le gouvernement Valls d’avoir un plan secret de coupes budgétaires dans les enveloppes de la Défense. Initialement démentie, la polémique s’est avérée vraie provoquant le rétropédalage du gouvernement. "Il est adorable, Bertrand, mais, quand il lance une polémique, inutile de tenter de le contrer", a soupiré le ministre des Finances, Michel Sapin à l’Express. Xavier Bertrand a même convaincu Jean-François Copé de quitter son poste. "Tu ne peux pas rester président, c'est une question de survie", aurait dit le premier au second, a rapporté I Télé sur Twitter.
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Laurent Wauquiez, l’ambitieux
A seulement 39 ans, Laurent Wauquiez était l’un des premiers cadres du parti à sonner la charge contre Jean-François Copé. "J'en ai assez de payer l'addition pour des gens comme ça. Maintenant ça suffit. Il faut tourner cette page de la corruption à répétition", avait-il déclaré lundi sur France Bleu. Le vice-président de l’UMP s’est –comme Xavier Bertrand- positionné en vue des élections présidentielles de 2017. Le départ de Jean-François Copé pourrait ainsi permettre au député de Haute-Loire de pouvoir envisager plus sereinement les prochaines échéances électorales, lui qui avait soutenu François Fillon lors de la guerre des chefs pour le parti.
Avant sa démission, Jean-François Copé a indiqué qu'il ne se présenterait pas à l'élection du parti en octobre prochain.