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Si les députés ont été contraints de publier leur déclaration d'intérêt à la demande de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, nombreux sont ceux qui, selon Mediapart, embauchent des proches aux frais de l'Assemblée.

Si les déclarations d’intérêts des députés ne manquent pas de pépites, celles-ci révèlent une pratique qui semble aller bon train dans la vie politique hexagonale. C’est le site d’investigation Mediapart(article payant) qui, en épluchant ces déclarations, révèle comment les parlementaires ont tendance à salarier un ou plusieurs membre(s) de leur famille.

Comme dans le monde de l’entreprise, on y trouve différents types de régime. Ainsi, par CDI, CDD, temps partiel ou temps plein, les épouses, fils et filles de députés sont nombreux à se faire rémunérer par l’Assemblée nationale. Et le nombre de ceux qui y ont recours est accablant.

"Au moins 115 députés"

Selon les déclarations des députés croisées avec les informations du site, "au moins 115 députés (sur 577) ont salarié un membre de leur famille". L’argent de l’Assemblée a donc, au bas mot, servi à rémunérer des proches d’au moins 20% des députés.

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Fait intéressant, si certains à l’image de Patrick Balkany "oublient" de faire figurer leur épouse dans la déclaration, la plupart des députés omettent de préciser le lien familial qui les unit à certaines personnes employées dans le cadre de leur mandat. Autre feinte décelée par Mediapart, l’omission des "CDD d’été" accordés à des proches. Le site prend en exemple le député socialiste Patrick Lemasle qui a recruté sa deuxième fille pour une période saisonnière de juin à juillet 2014 sans que cela ne soit mentionné dans la déclaration d'intérêts.

Une pratique bien française

Comme le rappelle le site d’investigation, cette pratique est interdite au parlement Européen depuis 2009 et ce, dans le but de prévenir… les conflits d’intérêts. Souvent les "fils et filles de" sont recrutés en raison de leurs qualifications qui peuvent correspondre au poste de collaborateur parlementaire. En effet, fraîchement diplômés de Sciences Po ou de Droit, certains enfants de parlementaires ont sur le papier des arguments qui excusent le seul critère de la filiation.

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En revanche, certains profils, relevés par Mediapart ont de quoi interroger. On citera pour exemples l’épouse de Bruno Le Maire (artiste-peintre) employée jusqu’à 2013 ou encore la fille de Jean-François Mancel (UMP), actrice semblant "avoir trouvé à l'Assemblée un job alimentaire" selon nos confrères.