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Manuel Valls défend toujours la proposition du chef de l'Etat mais il refuse catégoriquement de l'étendre à tous les Français.  "La France ne peut pas créer des apatrides", a-t-il martelé mercredi soir.

Le débat sur la déchéance de la nationalité n’en finit pas de diviser la classe politique. Alors que l’exécutif reçoit déjà de vives critique en voulant inscrire dans la Constitution cette mesure visant les binationaux en cas de terrorisme, des élus socialistes ont proposé d’aller encore plus loin. Lundi, plusieurs voix se sont effet élevées à gauche pour réclamer que cette mesure ne concerne non plus uniquement les binationaux mais tous les ressortissants français et ce, pour éviter une stigmatisation.  Une proposition que le Premier ministre a vivement écartée mercredi.

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"La France ne peut pas créer des apatrides"Lors d’une interview accordée à BFM TV depuis son bureau à Matignon, Manuel Valls a en effet affirmé que "la France ne peut créer des apatrides". Pour écarter l’argument de la stigmatisation, le chef du gouvernement a ensuite expliqué : "il y a deux catégories de Français, c’est une poignée de terroristes d’un côté, et de l’autre côté, c’est l’immense majorité des Français qui se sentent attaqués". Et le Premier ministre d’ajouter : "C’est au contraire une manière que le président de la République a voulu affirmer de consolider le pacte national".

Un peu plus tôt, dans une tribune publiée dans l’Obs, Manuel Valls avait tenu un discours similaire. "La déchéance de la nationalité ne porte pas atteinte au droit du sol, ni à la binationalité. Elle vise exclusivement des terroristes condamnés pour crime ; des Français qui ont fait le choix de frapper des Français", avait-il alors martelé.

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