La fin de semaine et le week-end du 7 décembre seront marqués par un net refroidissement des températures et un risque de chutes de neige sur une bonne partie du pays. Voici, d'après les prévisions de La Chaîne...
"Nous avons traversé des crises, et des dures. Nous en traverserons d’autres". C’est par ces mots, entre autres, que le président de la République s’est adressé à un millier d’édiles, réunis mercredi 23 novembre à l’Elysée. L’allocution faisait suite à la visite du chef de l’É tat au Salon des maires, organisé dans la journée Porte de Versailles, à Paris.
Un déplacement qui a fait grincer quelques dents. Quelques pavillons plus loin se tenait en effet le Congrès de l’Association des maires de France (AMF), "avec ses porte-voix parfois revendicatifs", note le Parisien. Emmanuel Macron leur a préféré les institutions et entreprises qui avaient installé leurs stands au Salon des maires.
"Le moral est bon?" : la nouvelle question "fétiche" du président
Dans les allées du salon, le chef de l’État sonde les troupes. "Les allées accueilleront quatre heures durant sa nouvelle question fétiche, signe des temps : ‘Le moral est bon ?’", rapporte encore le quotidien.
Car le président le sait, les inquiétudes des édiles sont nombreuses : un budget qui explose, une crise énergétique qui n’épargne pas les collectivités, et un sentiment d'insécurité grandissant.
Pour qu’Emmanuel Macron adresse véritablement ces préoccupations, il faudra attendre le début de soirée, et pas au Parc des expositions : les maires seront invités à se rendre au Palais de l’Elysée pour entendre l’allocution du président.
Interpellé par plusieurs élus sur les "prix délirants de l’énergie" qui prennent les villes à la gorge, le chef de l’État a martelé que des moyens financiers avaient été mis en place pour alléger la facture des communes : un tarif réglementé pour 30 000 communes, véritable "amortisseur électricité" et "filet de sécurité" selon Emmanuel Macron.
Autre solution largement promue par Emmanuel Macron devant les édiles : la transition écologique et démographique. Des transformations qui « poussent à repenser l’organisation de la société », a assuré le président de la République, avançant qu’"un calendrier, des investissements et des changements" étaient déjà sur la table, avec, par exemple, l’attribution d’aides supplémentaires pour la rénovation énergétique des écoles.
Mais le coût de la vie est loin d’être la seule préoccupation des maires en ce moment. Dans leurs communes, le sentiment d’insécurité est parfois criant, et ce sont eux qui sont en première ligne.
Insécurité, violences : la solution du gouvernement
Ces dernières années, les agressions visant les élus des communes se font de plus en plus fréquentes. Emmanuel Macron en convient : "L’angoisse qu’on ressent dans la société, parfois la violence, les maires la prennent au premier chef". Il a promis de se montrer "intraitable" sur ces violences "inacceptables", en priorisant "l’ordre et la justice", à court terme, et un travail d'éducation à ce qu’il nomme la "culture du respect" à long terme.
"Chaque fois que quelqu’un choisit la violence, il trahit la démocratie" a ajouté le chef de l’État, promettant d’allouer davantage de moyens pour lutter contre l’insécurité dans les communes.
Et si nombre de maires ont critiqué la posture du président, Emmanuel Macron a tenu à leur adresser un message de "soutien", et de gratitude.
Congrès des maires : le message de "reconnaissance" d’Emmanuel Macron
"Être maire aujourd’hui c’est décider de la vie et du quotidien dans des moments de grandes transformations", a déclaré le chef de l’État devant un millier d’édiles rassemblés à l’Elysée.
"C’est une mission. C’est un engagement politique, c’est aussi un engagement civique. Ils sont au cœur de toutes les crises", a poursuivi le président de la République.
Gilets jaunes, pandémie, guerre en Ukraine… Ces crises, "nous en traverserons d’autres", a par ailleurs martelé Emmanuel Macron.
A ce titre, le président de la République a mis en avant son Conseil national de la refondation, un organisme prévoyant la mise en place d’une "nouvelle méthode pour revivifier le débat démocratique et faire face aux enjeux forts devant lesquels se trouve le pays".
Son agenda, assure Emmanuel Macron, "se décline localement, sur la santé et l’éducation", et vise à "redonner de la liberté sur le terrain". Pour lui, "ce conseil national de la refondation est un instrument de révolution".
Jeudi, la Première ministre Élisabeth Borne devrait à son tour s’exprimer devant l’Association des maires de France, en guise de "conclusion" au Salon des maires.