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Attraper le virus pour mieux le combattre ? Cette méthode peut paraître surprenante, mais c'est bien la tactique employée au Royaume-Uni pour lutter contre l'épidémie de coronavirus. Alors que près de 1 400 personnes sont désormais contaminées dans le pays, selon les dernières estimations de l'université américaine John Hopkins, le gouvernement a décidé d'une politique radicalement différente de celle de ses voisins européens.
"Keep calm and wash your hands (Restez calmes et lavez-vous les mains)". Voilà le message adressé aux citoyens britanniques par le Premier ministre Boris Johnson, depuis le début de l'épidémie. En effet, pour ce dernier, la population doit se confronter au virus pour le combattre plus facilement. Le Monde explique que le chef de l'exécutif s'appuie sur l'avis de Patrick Vallance, conseiller scientifique en chef du gouvernement, qui affirme qu'"il n'est pas possible d'éviter que tout le monde attrape le virus".
"Et ce n'est pas non plus souhaitable, car il faut que la population acquière une certaine immunité", poursuit ce dernier.
Mesures insuffisantes ?
Depuis le 13 mars 2020, Boris Johnson s'est alors retrouvé sous le feu des critiques, annonce le journal Les Échos . Alors que de nombreux pays d'Europe comme la France, l'Italie ou encore le Danemark prennent des mesures très fermes pour stopper la propagation de l'épidémie, l'attentisme de l'homme politique irrite en Angleterre, assure le quotidien.
Là où certains voisins ferment partiellement leurs frontières et placent les citoyens en quarantaine, les instructions données par Boris Johnson, à savoir : se laver les mains régulièrement et s'isoler sept jours à domicile si l'on présente des symptômes, semblent largement insuffisantes pour les Britanniques.
Pluie de critiques
"Environ 60 % [de personnes contaminées] sont le genre de chiffre qu'il faut pour assurer une immunité collective", a déclaré Patrick Vallance à Sky news, rapporte le quotidien Les Échos. Le gouvernement serait donc prêt à laisser près de 40 millions de personnes être infectées, selon le titre de presse.
Dans un premier, c'est d'abord la classe politique qui est montée au créneau pour dénoncer l'action de l'exécutif. Jeremy Hunt, qui fut secrétaire d'Etat, s'est par exemple dit "inquiet" du manque de mesures prises par le pouvoir en place pour protéger les personnes âgées.
Ce sont ensuite les scientifiques qui ont fait entendre leur incompréhension. En effet, le quotidien relate que 229 universitaires ont demandé au gouvernement de durcir sa politique, pour éviter de "mettre en danger plus de vies que nécessaire", le samedi 14 mars 2020.
Un plan d'action ?
Le Premier ministre britannique a alors annoncé que plusieurs mesures allaient bientôt être prises, mais pas avant "le week-end prochain", précise le journal Les Échos. Ces dernières ne seraient pas non plus radicales, puisqu'il s'agirait avant tout d'interdire les rassemblements de masse, ainsi que les sorties des personnes âgées de plus de 70 ans, précise le quotidien.
"Cela fait partie de notre plan d'action, oui, et nous le dévoilerons plus en détail le moment venu", a assuré le ministre de la Santé Matt Hancock sur Sky News dimanche 15 mars 2020. Les citoyens britanniques auront probablement plus d'informations, une fois ce "plan d'action", révélé.
D'après Le Figaro, le Premier ministre devrait revoir sa copie et durcir son action politique. Au programme, en plus des mesures déjà évoquées : la mise en place d'une législation d'urgence dès le 16 mars, permettant aux policiers de détenir les personnes infectées, mais aussi au gouvernement de stopper "tout véhicule, train navire ou avion". Les ports pourraient aussi être fermés en cas de besoin.