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Par une décision du 12 mars, le tribunal correctionnel de Paris a condamné Jean-François Copé, Alain Juppé et Nathalie Kosciusko-Morizet pour diffamation. Ces derniers avaient publiquement accusé Jean-Luc Mélenchon d'"accointances antisémites" en 2012, rappelle Le Monde. Face à cette incrimination, l'ancien candidat à la présidentielle avait saisi la justice. En condamnant ces trois cadres de l'UMP, le tribunal correctionnel de Paris a reconnu la diffamation.
NKM, Copé et Jupé condamnés
Après s'être vu accusé de complaisances avec l'antisémitisme, Jean-Luc Mélenchon avait saisi la justice pour diffamation. En juillet 2012, il avait réclamé 5000 euros à Jean-François Copé ainsi que 1000 euros à Nathalie Kosciusko-Morizet et Alain Juppé, à titre de dommages et intérêts. Si le parquet avait suggéré la relaxe, arguant que les propos s'inscrivaient dans le cadre de la liberté d'expression, le tribunal correctionnel de Paris en a finalement décidé autrement. Résultat, ce jeudi, les mis en cause ont été condamnés à des amendes de 1000 euros ainsi qu'à 1000 euros de dommages et intérêts chacun.
Quand Mélenchon relayait Theodorakis
La source de cette affaire remonte à la publication d'un appel de Mikis Theodorakis sur le blog de Jean-Luc Mélenchon le 15 juin 2011. Le célèbre compositeur grec appelait à défendre Athènes contre les plans d'austérité, ce qui s'inscrit bien entendu dans la politique du Front de gauche. Seulement, Mikis Theodorakis a un passé plutôt obscur. En 2003, le compositeur avait accusé les juifs d'être "à la racine du mal". De la publication de cet appel contre l'austérité, formulé par un homme soupçonné d'antisémitisme, est née une prétendue relation entre Jean-Luc Mélenchon et celui-ci. En juin 2012 sur France 2, NKM avait accusé le député européen d'accueillir "sur son site, des gens qui font profession d'antisémitisme". Jean-François Copé avait quant à lui reproché à M. Mélenchon de cautionner "des propos qui ne sont pas les nôtres". Enfin, Alain Juppé avait déploré qu'il entretienne "des relations sulfureuses avec certaines personnalités".
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Immédiatement, l'auteur de la publication avait juré ne pas avoir eu connaissance de ce passé lorsqu'il avait relayé le fameux appel sur son blog. Son avocate avait accusé les trois cadres UMP d'avoir "chacun à leur manière et successivement déclaré que M. Mélenchon était complaisant avec l’antisémitisme", selon des propos rappelés par Libération. De son côté, l'ancien coprésident du Parti de gauche les avait traités de "petits colporteurs de ragots du FN".
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