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Cela ne s'est joué qu'à 98 voix. Jean-François Copé a été proclamé officiellement président de l'UMP lundi soir avec 50,03%, soit moins de 100 voix d'avance sur son rival, François Fillon. Pourtant donné favori par les sondages, ce dernier a déclaré avoir "pris acte" des résultats, avant de dénoncer "la fracture morale et politique" au sein de l'UMP. Après près de 24 heures d'une longue attente et d'une véritable guerre des nerfs entre les camps Copé et Fillon, Patrice Gélard, le président de la Commission interne (Cocoe) a évoqué "un scrutin difficile dans son déroulement" et à appelé "à la rénovation des statuts du parti".
Le mot d'ordre de Copé
Fort de sa victoire, Jean-François Copé s'est aussitôt exprimé pour remercier ses sympathisants, entouré de sa femme et de son fils mais également de sa garde rapprochée: Nadine Tabarot (la nouvelle secrétaire générale du parti) et Luc Chatel (le vice-président du parti). Le député-maire de Meaux a par ailleurs joint son adversaire par téléphone pour l'inviter, lui et son équipe, à le "rejoindre" afin de travailler ensemble. Rappelant que les adversaires de l'UMP ne se trouvent pas en sont sein mais "à gauche", le vainqueur de l'élection à poursuivi: "mes mains et mes bras sont grand ouverts (…) je n'ai ni amertume ni rancoeur. Ce qui nous rassemble est infiniment supérieur à ce qui nous divise".
Quel avenir pour l'UMP ?
Dans une brève prise de parole organisée depuis son QG de campagne, François Fillon a, quant à lui, déclaré à propos de la "fracture" de l'UMP: "la réduire et la dépasser, tel est l'objectif que désormais je m'assigne". Et d'ajouter: "je ferai connaître dans les jours qui viennent les formes que prendront mon avenir et mon engagement politique'. De son côté, Alain Juppé, qui ne s'était jusqu'alors jamais prononcé en faveur d'un candidat en particulier, a demandé à ces derniers de mettre le "rassemblement" à l'honneur » et ce, pour préserver "l'existence même de l'UMP".