Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
A Bercy, il paraît que l'on est gêné par ce recrutement. Comme l'indique BFMtv, Michel Sapin a recruté à la tête de son cabinet Thierry Aulagnon, ancien haut dirigeant à la Société générale.
Sauf que cette nomination intervient quelques semaines avant une décision de justice très attendue dans l'affaire Kerviel, qui oppose l'ex-trader Jérôme Kerviel à son ancienne banque, la SG. Le 23 septembre prochain, la cour d'appel de Versailles pourrait annuler les dommages-intérêts demandés par la banque à son ancien trader. Dans ce cas, Bercy pourrait réclamer à la Société générale les 2,2 milliards d'euros que l'Etat avait accordé à la banque pour compenser la perte de 4,9 milliards d'euros imputée aux agissements de Jérôme Kerviel.
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Pour ne pas prêter le flanc à des critiques sur un possible conflit d'intérêt, le ministre avait consulté la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) avant de nommer à son poste Thierry Aulagnon. Ce dernier a pris ses fonctions le 3 août dernier.
Michel Sapin a pris ses précautions
Précautions supplémentaires : Michel Sapin "a écrit à ses collaborateurs en leur demandant de court-circuiter le nouveau directeur de cabinet pour toute question relative à la Société Générale", selon une lettre dont l'AFP a eu copie.
Ancien énarque, Thierry Aulagnon avait déjà été, de 1992 à 1993, directeur de cabinet de Michel Sapin, à l'époque également ministre des Finances.
Par la suite, l'homme est parti travailler dans le secteur financier, devenant directeur général de l'assureur Gan, puis haut dirigeant à la Société générale, avant de prendre sa retraite en 2015.
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