De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Des élections à l'envers. Dimanche dernier, les résultats du second tour des élections départementales étaient sans appel : une véritable déroute pour les socialistes qui ont perdu 25 départements face à une droite triomphante. Alors que dans un premier temps la Lozère était annoncée comme l'exception qui confirmait la règle en basculant à gauche, aucune majorité n'avait en réalité été trouvée. La gauche et la droite avaient obtenu six cantons chacune, le 13ème étant aux mains d'un binôme sans étiquette. Finalement, ce jeudi, les conseillers départementaux ont bel et bien élu un président de gauche.
Le travail de fond des socialistes
La victoire de la gauche en Lozère n'est pas une mince affaire. Bien au contraire, "c'est historique", a déclaré Alain Bertrand, le sénateur-maire Divers gauche de Mende. Et pour cause, aux mains de la droite depuis 1955, le département n'était pas passé à gauche depuis l'après-guerre. "C'est le fruit de 35 ans de travail de la gauche, de nous et de nos prédécesseurs", a précisé Alain Bernard.
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Le travail du PS a également été fait sur le terrain des alliances. Comme l'explique L'Express, le département était le théâtre de coalitions en tout genre. Pour vaincre l'UMP, le bloc de gauche comprenait des élus PCF, PS, écologistes et... MoDem. Uni à la droite sur le plan national, ce dernier ne l'est pas en Lozère. "Chez nous, il est de gauche", a assuré le député UMP Pierre Morel-A-L'Huissier à l'hebdomadaire.
Le redécoupage électoral de 2014
La nouvelle carte des cantons, qui sont passés de 25 au nombre de 13, explique également la victoire des socialistes. En effet, le redécoupage cantonal opéré l'an passé a réduit les inégalités démographiques et a rééquilibré le ratio droite-gauche au sein des cantons de Lozère. Sur les 25 anciennes subdivisions, 15 étaient acquises à la droite. Aujourd'hui, sept sur 13 sont aux mains des socialistes. Une réforme contre laquelle se sont insurgés des candidats UMP du département. Le président sortant du conseil général, Jean-Paul Pourquier, a estimé auprès de L'Obs que le redécoupage avait des fins "électoralistes". "Si cette loi n'était pas passée, la droite n'aurait pas perdu des cantons, elle en aurait gagné", a-t-il ajouté.
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Une population plus jeune
Pour expliquer l'issue des départementales en Lozère, il suffit peut-être également de se tourner vers les électeurs. Selon une étude de l'Insee repérée par L'Obs, la population lozérienne a augmenté de 10 000 habitants entre 2003 et 2008. Un nombre non négligeable, d'autant plus qu'il y a moins de 60 000 votants sur tout le département. Les nouveaux arrivants ont une moyenne d'âge de 37 ans, dix ans de moins que celle de la population lozérienne. Plus encore, l'étude révèle que les deux tiers des nouveaux habitants ont un poste dans la fonction publique, réputée majoritairement à gauche.