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Alors que Marine Le Pen était entendue mardi pour ses propos sur les prières musulmanes dans la rue qu’elle avait qualifiées d’"occupation", Le Parisien s’est intéressé à la réception de son discours dans les banlieues.
"Musulman peut-être, mais Français d’abord"
Et c’est peut-être un tournant qui s’annonce dans la ligne politique du FN puisque le parti a décidé de partir à l’assaut des musulmans, un électorat qui lui a toujours été hostile. Ainsi, 600 000 tracts "sous la forme d’un magazine fait sur mesure", indique le quotidien, vont être distribués aux habitants de quartiers sensibles. Sur celui-ci, un encart est explicitement adressé à cette catégorie religieuse avec ce titre : "Musulman peut-être, mais Français d’abord".
Le collectif "Banlieue patriote" devrait bientôt voir le jour et une affiche spécialement destinée aux banlieues sera placardée mi-novembre, soit un mois avant les élections régionales.
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"Nous voulons montrer que nous sommes un parti d'inclusion, pas d'exclusion, explique au Parisien Jordan Bardella, 20 ans, tête de liste FN pour les régionales en Seine-Saint-Denis. Ce ne sont pas des zones perdues pour le FN, nous sommes arrivés en tête en Seine-Saint-Denis aux européennes, il faut amplifier cette dynamique."
"Ce n’est pas idiot comme stratégie"
Dans un autre article, le quotidien explique qu’à Montfermeil (Ile-de-France) par exemple, le portrait de Wallerand de Saint-Just, tête de liste FN dans la région, "est le seul à orner quelques rares murs du quartier des Bosquets.", ajoutant que "certains habitants s’ouvrent aux discours de Marine Le Pen."
"Ce n'est pas idiot comme stratégie. Pour conquérir des électeurs, il faut dire qu'on s'y intéresse. Le FN est tellement bas dans les quartiers sensibles qu'il ne peut que progresser", analyse Gaël Sliman de l'institut Odoxa.
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