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La ligne de TGV Poitiers-Limoges est visiblement très chère (au sens propre comme au figuré) au chef de l’Etat. En effet, Le Canard Enchaîné de ce mercredi 22 octobre nous révèle comment François Hollande s’agite pour le lancement de "la construction rapide d’une ligne TGV Poitiers-Limoges" et ce, malgré l’avis (très) défavorable de la Cour des comptes.
En effet, la juridiction financière doit publier jeudi 23 octobre un rapport sur la grande vitesse ferroviaire dont certaines conclusions ont déjà fuité dans la presse. Parmi les nombreuses critiques qui sont faites sur la gestion du réseau TGV, l’absence de rentabilité des futurs investissements et en particulier, celui relatif au projet de ligne TGV Poitiers-Limoges. Selon le rapport, Réseau ferré de France "exagère significativement le niveau des trafics" ce qui nécessiterait des subventions publiques à hauteur de 80% du coût total de ces travaux estimé à deux milliards.
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Pour ce faire, François Hollande a promis à ses amis du Limousin "une participation importante de l’Etat". Parmi eux, l’ex-préfet du Limousin (camarade de l’ENA et de régiment du président) ainsi que Jean-Paul Denanot (président de la région et accordéoniste à Tulle le soir de son élection) entre autres. Déterminé, le président de la République aurait même sollicité le Conseil d’Etat pour faire déclarer cette ligne "d’utilité publique".
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Une formalité pour l’hebdomadaire satirique car l’institution aurait déjà donné un avis positif à condition que "le gouvernement s’engage à programmer [rapidement] les travaux, et non après 2030". En outre, les élus concernés ont fait savoir que François Hollande s’était engagé à débloquer 500 millions d’euros de fonds publics ce qui ; de facto, engendrerait des investissements provenant de Bruxelles (200 millions €), de RFF (400 millions) et des collectivités territoriales (700 millions). De quoi respecter les délais préconisés par le Conseil d'Etat en somme.
Un interventionnisme du chef de l’Etat qui, selon Le Canard Enchaîné, fait dire au maire UMP de Limoges, Emile-Roger Lambertie, que cette portion pourrait naturellement s’appeler "ligne François Hollande".
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