De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Lors de sa garde à vue, le week-end du 15 et 16 février, Alexandra de Taddeo a révélé plusieurs éléments aux enquêteurs. L'étudiante de 29 ans a parlé de Benjamin Griveaux, de la diffusion des vidéos intimes qui lui sont attribuées et de ses liens avec Piotr Pavlenski.
France Info, qui a pu prendre connaissance de ses principales déclarations, détaille les confidences d'Alexandra de Taddeo aux enquêteurs. La radio publique signale tout d'abord que Benjamin Griveaux et l'étudiante en droit ne se seraient rencontrés qu'une seule fois, au domicile de l'étudiante en 2018, dans le 16e arrondissement. En effet, elle raconte aux enquêteurs que leur relation s'est limitée à des échanges sur les réseaux sociaux Instagram et Messenger. C'est là que les enregistrements intimes de l'ancien ministre auraient été échangés.
Affaire Griveaux : ni piège, ni vengeance
La jeune femme assure pourtant n'avoir aucune mauvaise intention à l'encontre de Benjamin Griveaux, au moment d'enregistrer les contenus intimes de l'homme politique. Selon ses dires, elle ne souhaitait ni le piéger , ni se venger de lui. Elle aurait gardé les vidéos "pour elle", comme l'expliquait son avocate Me Noémie Saidi-Cottier à LCI.
Mais pourquoi la jeune femme a-t-elle conservé les vidéos ? D'après France Info, "Alexandra de Taddeo se souvient avoir enregistré quatre vidéos de Benjamin Griveaux sur une petite dizaine qu'elle a reçue". Elle a toutefois reconnu avoir utilisé une application spéciale pour enregistrer les images, censées s'autodétruire au bout de trente secondes. Pourtant, le flou persiste autour de certaines questions.
Affaire Griveaux : pourquoi a-t-elle conservé les vidéos ?
Les explications fournies aux policiers quant aux raisons qui l'ont poussées à conserver les vidéos sont toutefois moins claires. France Info fait état d'une volonté de la jeune femme de se protéger de l'ancien porte-parole du gouvernement. Elle explique avoir voulu garder "des preuves des sollicitations de Benjamin Griveaux".
Pourtant, la jeune femme se serait débarrassée d'une clef USB qui contenait les images dans les toilettes d'un bar, avant son interpellation, selon la radio publique. Elle reconnaît avoir supprimé toutes les vidéos de son ordinateur et son téléphone. Un comportement qui n'est pas forcément en adéquation avec ces déclarations.
Concernant la diffusion des images, "Alexandra de Taddeo a répété aux enquêteurs être étrangère à la mise en ligne des vidéos", peut on lire sur le site de France Info. Elle assure même qu'elle y était opposée et ce qu'elle se serait disputée avec Piotr Pavlenski à ce sujet.
Affaire Griveaux : Piotr Pavlenski, seul responsable ?
C'est parce qu'elle partageait son ordinateur avec l'artiste russe que celui-ci a pu avoir accès aux vidéos de Benjamin Griveaux. Version d'ailleurs confirmée par l'activiste lui-même. Piotr Pavlenski explique au Monde, avoir "exploré discrètement l'ordinateur" de sa compagne, à l'automne 2019. "J'ai tout regardé, j'ai trouvé ça intéressant. Je les ai donc volées avec une clé USB", a-t-il ensuite expliqué.
Les deux compagnons semblent avoir la volonté de se protéger l'un l'autre. En effet Piotr Pavlenski assure : "Le site Pornopolitique lancé sur Internet en novembre 2019 ? C'est moi", dit-il, pour éloigner Alexandra de Taddeo d'une quelconque responsabilité.