De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Changer de nom et d'idéologie
C'est la nouvelle préoccupation politique de cet automne. Les partis ont l'intention de changer d'identité. Premier à se lancer : Nicolas Dupont-Aignan. Le 12 octobre dernier, son parti Debout la République devient Debout la France. Un choix adopté par 82% de ses adhérents. Mais pourquoi changer de nom ?
Dans une interview accordée au JDD, la sémiologue Mariette Darrigrand explique : "Il y a aujourd'hui une panne des idées politiques, une difficulté à proposer une offre politique qui ne repose pas sur des choix idéologiques. Sans rupture idéologique, les formations en sont donc réduites à changer le branding, l'image politique. Pour autant, la motivation d'un parti à changer de nom ne sera pas la même qu'un autre, il faut donc observer cela au cas par cas."
Autrement dit, pour Jean Garrigues, professeur d'histoire contemporaine à Science-Po Paris, "Les changements de noms ont toujours un sens et marquent un nouvel élan."
Le FN : s'ouvrir à de nouveaux électeurs potentiels
Fondé en 1972, le "Front national pour l'unité française" avait déjà changé pour le "Front national" sous le l'égide de Jean-Marie Le Pen. Aujourd'hui, c'est au tour de sa fille, Marine Le Pen, de dépoussiérer le patronyme du parti.
Le 18 octobre dernier, elle a annoncé que la question du changement de nom "mérite d'être posée". Les militants d'extrême droite pourraient donc être amenés à répondre au sujet "dans les prochains mois."
L'objectif : attirer ceux qui sont effrayés par la marque FN. Une stratégie déjà mise en place avec "Rassemblement Bleu Marine." Une stratégie qui entre dans le processus de dédiabolisation du parti.
Cependant, changer le nom du FN est un sujet de friction entre le père et la fille. Jean-Marie Le Pen estime ce choix "ridicule." "C’est dérisoire. Est-ce qu’on change le nom du champagne Pommery ou de la moutarde de Dijon ? Le nom FN a un mérite rare dans cette famille politique, c’est la pérennité."
Le PS : vers une modernisation
"Bâtir une maison commune de toutes les forces progressistes" pour "en finir avec la gauche passéiste", tel est l'objectif de Manuel Valls révélé, ce mercredi 22 octobre, dans L'Obs.
Le parti socialiste, fondé en 1971 par François Mitterand, deviendrait alors une fédération. Un changement radical affirmé par la volonté de pragmatisme du Premier ministre : "Moi, je ne veux pas attendre que la gauche et le PS changent dans l'opposition. C'est quand nous exerçons le pouvoir que nous devons tirer des leçons de cet exercice du pouvoir."
Un projet motivé par les dissidences qui se sont faites ressentir ces derniers temps. "Nous ne pouvons pas continuer ainsi avec des fractures au sein de la gauche" a déclaré Manuel Valls ce jeudi matin sur la plateau de BFMTV.
Cependant, le changement de nom du PS risque d'en bousculer plusieurs à gauche. Jean-Christophe Cambadélis, patron du parti, lui a répondu vouloir garder le "beau nom" de "parti socialiste" tandis que le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone a qualifié la proposition de "faute".
L'UMP : faire table rase du passé
Principale annonce de son retour en politique, Nicolas Sarkozy souhaite rénover "de fond en comble" l'UMP. Comme justificatif, l'ex-chef de l'État explique qu'il faut construire une nouvelle machine à gagner pour la droite : "Je vais changer le nom du parti, mettre en place une nouvelle organisation, installer une relève et faire revenir les adhérents et donateurs pour redresser les comptes."
Ce serait également un moyen pour le parti au court passé - L'UMP a été fondée en 2002 - de laisser aux oubliettes la défaite de Nicolas Sarkozy aux présidentielles 2012 ainsi que les nombreuses affaires, comme Bygmalion, qui déchirent le parti.
L'ancien président peut notamment compter sur le soutien de Nathalie Kosciusko-Morizet qui avait déjà appelé à un changement d'identité, en juin dernier, et même à la vente du siège de l'UMP, situé rue de Vaugirard dans le XVe arrondissement de Paris. Christian Estrosi, Eric Woerth et Xavier Bertrand se disent également favorables au projet. "L'UMP doit se dissoudre, changer de nom et transmettre son patrimoine à une nouvelle structure." a également déclaré le député Jacques Myard.