C’est quoi, la "gauche pastèque" dont parle (entre autres) Olivier Véran ?Crédit : Blondet Eliot/ABACAabacapress
Le porte-parole du gouvernement s'est récemment attaqué à la NUPES à qui il a reproché d'être "la gauche pastèque". Une expression étrange, qui provient initialement de l'extrême droite. Mais qui désigne-t-elle au juste ?

L’expression a choqué tout ou partie de la gauche.  En voulant attaquer la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), Olivier Véran a décidé de parler de “la gauche pastèque”. “Je sais ce qu’est la gauche qu’on appelle - pardon ce n’est pas très sympa de dire ça - la gauche pastèque, verte dehors et rouge dedans, c’est surtout LFI post-trotskisme avec un peu de vernis écolo autour”, a-t-il ainsi déclaré sur le plateau de LCI, ce dimanche 24 juillet 2022.  L’ancien ministre de la Santé et des solidarités ne s’est d’ailleurs pas arrêté là : il a décidé de dresser un mur entre les opposants de la Nupes et la fameuse “gauche de gouvernement”.

“La gauche de gouvernement, celle qui est capable de prendre des décisions difficiles, cette gauche-là, je ne la trouve pas aujourd’hui dans la Nupes, il y en a dans la Nupes, ils vont se révéler, ils vont se décoller, à un moment la posture de Mélenchon leur sera insupportable”, a-t-il donc asséné. Autant d’attaques qui, aux yeux du non-initié, pourraient sembler relativement classiques dans le cadre du jeu politique. Pourtant, informe Le Parisien sur son site, de tels propos ont beaucoup agacé les députés de la Nupes. En cause ? La paternité de l’expression.

La “gauche pastèque”, une idée de Jean-Marie Le Pen ? 

C’est Jean-Marie Le Pen qui, parmi les premiers, parle de “gauche pastèque”. Il parlait alors du parti écologiste, “vert à l'extérieur et rouge à l’intérieur”, comme d’une pastèque, ainsi que l’illustre cet extrait vidéo.

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“Reprendre une formule de Jean-Marie Le Pen, ils en sont là. Si l'extrême droite n'était pas aux portes du pouvoir par leur faute, ce serait seulement pathétique. Là, c'est dramatique”, a d’ailleurs commenté Benjamin Lucas, député Génération.s à l’Assemblée nationale.

Ce n’est pas la première fois que la majorité reprend des termes ou des concepts en provenance de l’extrême droite. Pendant la précédente mandature, Gérald Darmanin s’était ainsi approprié la notion “d’ensauvagement”...