De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Jean-Luc Mélenchon voulait faire de la manifestation de samedi 23 septembre une démonstration de force contre Emmanuel Macron. Si le leader de La France insoumise (LFI) est parvenu à rassembler des milliers de personnes dans les rues de la capitale, une phrase a marqué la journée de mobilisation contre la réforme du Code de travail voulue par Emmanuel Macron et son gouvernement.
"C'est la rue qui a abattu les nazis", voici la formule qui cristallise toutes les tensions ce dimanche 24 septembre entre le gouvernement et Jean-Luc Mélenchon, chef de file LFI. À la fin de la manifestation parisienne de samedi, le leader du parti d'opposition se lance dans une longue tirade en réponse à une déclaration d'Emmanuel Macron, au micro de CNN, pour qui "la démocratie, ce n'est pas la rue".
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Jean-Luc Mélenchon est clair : "Monsieur le président, il vous reste à consulter l'Histoire de France pour apprendre que c'est la rue qui a abattu les rois, c'est la rue qui a abattu les nazis, c'est la rue qui a protégé la République contre les généraux félons en 1962 [en réalité en 1961] (...) c'est la rue qui a obtenu la quatrième semaine de congés payés en 1968 (...) c'est la rue qui a abattu le plan Juppé (...) c'est la rue en 2006 qui a obtenu le retrait du CPE (...) c'est la rue toujours qui porte les aspirations du peuple français lorsqu'il ne peut les faire entendre autrement."
"Une faute politique" et "morale" pour le gouvernement
Les réactions des politiques français ne se font pas fait attendre. Le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, juge alors cette prise de position "indigne". L'ancien Premier ministre, Manuel Valls, estime quant à lui qu'il ne faut "pas avoir de complaisance à l'égard de Mélenchon, de sa violence, de ses références historiques hasardeuses"
Ce dimanche, au micro de FranceInfo, Christophe Castaner a dénoncé "une faute politique" et "morale". Une vision partagée par la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, qui, au micro d'Europe 1, a désigné ces propos d'"indignes et honteux". Et d'ajouter : "Comme une grande majorité de Français j'ai été choquée, indignée qu'on puisse mettre sur le même plan les nazis, des démocrates, des républicains".
La réplique du principal intéressé, Jean-Luc Mélenchon, ne s'est pas fait attendre. Sur son site, il indique n'avoir "jamais comparé le gouvernement actuel aux nazis, cela va de soi. Qu’un Castaner veuille le faire croire est de son niveau. Mais qu’il soit relayé pour faire du buzz dit bien le niveau d’abaissement auquel en sont rendus d’aucuns. [...] J’ai répliqué au président qui affirmait "la démocratie, ce n’est pas la rue", en lui demandant d’apprendre son histoire de France".
Il reproche à l'entourage d'Emmanuel Macron de vouloir faire "diversion" après la manifestation contre la réforme du Code du travail qui a marqué, selon le leader LFI, "le constat du rapport de force". Une position qui a été défendue tout le week-end par les cadres du parti.