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Que s’est-il passé dans la tête de François Hollande ces derniers jours, alors que la France est officiellement "en guerre" ?
On en sait un peu plus après les révélations de France 2, mercredi soir, lors du journal de 20 heures. Dans ce reportage, on apprend ce que le président a dit aux ministres au moment où il apprend les attentats jusqu’à l’assaut mercredi dans un appartement de Saint-Denis.
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Au Stade de France : "Bernard [Cazeneuve], rejoins-moi tout de suite…"
Sur les images, on voit François Hollande, assistant au match de football France-Allemagne vendredi soir. Mais à 21h20, une explosion retentit dans le stade. Le président comprend alors que quelque chose de grave s’est passée : "Ça, ce n’est pas un pétard.", a-t-il lancé aux officiels à côté de lui. Trois minutes plus tard, une seconde explosion se fait entendre. Un officier s’approche alors du président et lui glisse à l’oreille : "Monsieur le président, il y a eu deux explosions." François Hollande se lève, calmement pour ne pas créer un vent de panique, et dit aux personnes à côté de lui "Ne bougez pas, restez à vos places…"
Le président se rend alors en lieu sûr et demande à ce qu’on ne fasse pas évacuer le stade pour ne pas créer la panique. Il téléphone ensuite au ministre de l’Intérieur et lui lance : "Bernard, rejoins-moi tout de suite au Stade de France, il y a eu un attentat." François Hollande se rend ensuite avec Bernard Cazeneuve dans la salle de crise du ministère de l’Intérieur pendant deux heures.
Le soir : "Je vais dire qu’il faut être sans merci"
A 23h45, François Hollande fait une allocution solennelle en direct de l’Elysée où il annonce à la France qu’elle a été victime d’attentats. Un quart d’heure plus tard se tient un Conseil des ministres extraordinaire au cours duquel les ministres entendent le président déclarer : "Je vais dire qu’il faut être sans merci." A deux heures du matin, il se dirige près du Bataclan où gisent des dizaines de corps. En arrivant, il croise de nombreux survivants et dit à son entourage : "Voyez leur regard, ils ont vu l’enfer."
A 4 heures du matin, le président retourne à l’Elysée et téléphone à Barack Obama. "Nous allons devoir frapper vite et fort en Syrie, aidez-nous.", lui demande-t-il. Le président ne dort que quelques heures et le lendemain il reçoit tous les chefs de partis. Le soir, François Hollande va rendre visite aux blessés à l’Hôpital Saint-Antoine. Parmi eux, un policier de la BRI, qui a donné l’assaut au Bataclan, dit au chef de l’Etat : "Monsieur le président, si vous avez besoin de nous, on est prêts à repartir."
Cazeneuve à Hollande : "Je voulais te prévenir, on lance une opération cette nuit"
Le lundi, à midi, le président décide d’être au milieu des étudiants de la Sorbonne pour la minute de silence, encourageant ces derniers : "On reste unis, on reste forts." Quelques heures après, il se rendra au Congrès de Versailles pour faire un discours devant les parlementaires. Mardi, à 22 heures, le téléphone portable de François Hollande sonne : c’est Bernard Cazeneuve qui l’appelle : "Je voulais te prévenir, on lance une opération cette nuit.", lui dit-il. A 4 heures mercredi matin, le ministre de l’Intérieur le rappelle et lui dit que l’assaut dans un appartement de Saint-Denis a commencé.
Le chef de l’Etat ne dort pas de la nuit, informé minute par minute des évènements. Au petit matin, autour du président, les principaux ministres (Valls, Le Drian, Cazeneuve, Taubira) sont réunis à l’Elysée, la mine grave. Dans l’après-midi, il assiste au congrès des maires de France. On lui annonce une nouvelle alerte à la bombe, mais Manuel Valls vient le rassurer : "Fausse information…"
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