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Bruno Le Maire a certes perdu une bataille lors des élections pour la présidence de l’UMP mais il n’a pas perdu la guerre. Le quadra, longtemps raillé par ses pairs, a su devenir la nouvelle figure avec laquelle sa famille politique va devoir composer.
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Challenger face à Nicolas Sarkozy
En atteignant les 30% samedi dernier, Bruno Le Maire s’impose comme l’incontournable de l’UMP. Un poids politique considérable qui vient faire contrepied face à Nicolas Sarkozy.
Cette image d’outsider accompagne celle du renouveau qu'il incarne par rapport à son concurrent. Menant campagne dès le 11 juin – bien avant le retour de l’ancien président - à un rythme de marathonien (plus de 90 meetings à son actif) il a très vite fait passer Nicolas Sarkozy pour un homme du passé. Ses débats avec les militants en bras de chemise, façon Obama, ont séduit une partie des électeurs de droite, lui offrant une plus grande marge de manœuvre.
Une force d’action que l’ancien chef de l’Etat, qui a obtenu près de 65% des suffrages, a très bien compris puisqu’il ne tardera pas à faire des propositions alléchantes à son concurrent.
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Libre d’imposer ses idées
Mais Bruno Le Maire l’a dit, il souhaite rester indépendant. "J’ai gagné ma liberté avec cette campagne, je suis un homme politique autonome." Pour lui, symboliser le renouveau ne signifie pas s’enfermer dans un quelconque organigramme. Militant pour le renouvellement des pratiques politiques – transparence financière du parti, respect de la parité – il légitime sa place pour faire avancer ses idées.
Il pourrait alors contrecarrer les plans de Nicolas Sarkozy. Il s’est d’ailleurs déjà opposé au nouveau président de l’UMP sur l’abrogation de la loi Taubira ou sur l’avenir de l’espace Shengen. Il devrait donc peser sur la reconstruction de la droite pour 2017.
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Objectif : 2017
N’ayant pas remporté la présidence du parti, le député de l’Eure peut en effet entrer en lice pour les primaires de 2016, passage obligé pour être candidat aux présidentielles de 2017.
Dans une interview accordée au Monde, l’ancien ministre de l’Agriculture n’excluait pas cette possibilité et fixait déjà sa ligne de conduite, à savoir "fédérer une droite qui retrouve son identité" et "travailler en bonne intelligence avec le centre sur la primaire la plus ouverte possible".
"C'est une décision qu'il devra prendre seul, mais c'est sûr qu'il aspire à de grandes responsabilités", a souligné Franck Riester, l’un de ses proches politiques.
L’Elysée en 2017 est donc un scénario possible pour Bruno Le Maire qui entamera une guerre des droites face à François Fillon, Alain Juppé, Xavier Bertrand et Nicolas Sarkozy.
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