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Dîner secret avec Gérard Collomb : un contexte explosif
Il est des situations qui ne mettent pas franchement à l’aise, qui se veulent encore moins agréables... Le couple présidentiel et le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb en ont fait l’amère expérience.
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Lundi 17 septembre, Emmanuel Macron et le patron de la place Beauvau ont, en effet, tenu à mettre les points sur les "i" à l’occasion d’un dîner que la sphère médiatique considère comme étant secret. En cause : les récents propos tenus par Gérard Collomb. Lequel a dernièrement admis que l’exécutif aurait, selon lui, "peut-être manqué d’humilité" depuis le début du quinquennat.
Une "sortie de route" oratoire que le chef de l’Etat n’a que très très modérément appréciée, au point que l’un de ses plus proches collaborateurs souligne que "le président n’était pas content !". Il faut dire que le ministre de l’Intérieur n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour qualifier les prémices du quinquennat d’Emmanuel Macron.
Dîner secret avec Gérard Collomb : ménage à trois
"L’hubris, c’est la malédiction des dieux quand, à un moment donné, vous devenez trop sûr de vous, que vous pensez que vous allez tout emporter", n’a pas manqué de souligner Gérard Collomb auprès de BFM-TV et de RMC. Une situation pour le moins tumultueuse, vous l’aurez compris, qui nécessitait bien un dîner d’explications. C’est donc chose faite, depuis lundi tout du moins.
Ce soir-là, le chef de l’Etat et son ministre ont eu l’occasion d’échanger en tête-à-tête. Enfin, pas tout à fait, puisque Brigitte Macron était également présente. Pour un proche de Gerard Collomb, souligne Le Parisien, il semblerait que ce dernier ait finalement dit tout haut ce que nombre de représentants de la majorité présidentielle estimaient tout bas. Il se murmure, par ailleurs, que le locataire de la place Beauvau ait reçu le soutien (SMS à l’appui) de plusieurs proches du président pour saluer sa démarche.
Dîner secret avec Gérard Collomb : "Je lui ai dit ce qui n’allait pas"
"Gérard, tu as bien fait", lui aurait envoyé l’un d’entre-deux. Reste que, durant ce dîner, Gérard Collomb n’aurait absolument pas fait machine arrière, poursuit Le Parisien. "Je lui ai dit ce qui n’allait pas, il m’a répondu. Le président voit bien que les temps sont durs… La première année, c’est la plus difficile. Vous êtes dans une espèce d’enthousiasme collectif", a concédé le ministre de l’Intérieur. Lequel locataire de la place Beauvau a, dans la foulée, tenu à préciser qu’il s’agissait-là, in fine, d’un reproche "collectif".
Un ministre qui ne mâche indéniablement pas ses mots à l’heure où, pour rappel, il a annoncé qu’il envisageait de briguer un quatrième mandat à la mairie de Lyon et, non accessoirement, de se placer en tête de liste pour la métropole lyonnaise en 2020. La retraite à 71 ans ? Gérard Collomb, connaît pas.