De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Mercredi 17 mai, des bénévoles de La Gamelle Bordelaise, un collectif informel qui apporte son soutien aux réfugiés sahraouis, ne s'attendaient pas à une telle réaction du maire de Bordeaux. C'est en effectuant une "maraude" dans les rues de la ville qu'ils ont rencontré Alain Juppé, a rapporté le journaliste indépendant Laurent Perpigna sur son blog hébergé par Médiapart.
"Il nous a dit que nous étions des 'inconscientes'"
Les membres du collectif n'ont pas reçu les félicitations qu'ils espéraient. "Nous nous trouvions à proximité de la mairie de Bordeaux, place Saint Christoly, quand nous avons aperçu M. Alain Juppé. À notre grande surprise, il est venu vers nous pour nous parler. Il nous a dit que nous étions des 'inconscientes',que nous favorisions l’assistanat", a témoigné Sarah, une jeune lycéenne.
"J’ai tenté très calmement d’engager un dialogue, de comprendre pourquoi il nous interpellait de la sorte, mais la discussion était impossible, il était très énervé", a poursuivi la bénévole. Le maire a reproché aux bénévoles de créer d es " troubles à l’ordre public". En le croisant plus tard dans une autre rue, ils ont tenté de reprendre le dialogue, mais Alain Juppé les a accusés de "fidéliser" des sans-abri , qui selon lui sont coupables "d’abuser de la boisson et de causer d’inacceptables nuisances sonores", a rapporté le journaliste.
"Nous ne cherchons à fidéliser personne"
Ce à quoi ont répondu les bénévoles : "Nous distribuons des repas, et des bouteilles d’eau, pas de l’alcool. Nous ne cherchons à fidéliser personne. Le jour où plus personne n’aura besoin de notre aide, nous serons les plus heureuses." Le ton est ensuite rapidement monté. Sophia, une bénévole, a expliqué au maire "qu’il ne fallait pas faire de généralités de la sorte".
"On a beaucoup de problèmes à Bordeaux, à cause d’une recrudescence de marginaux. Beaucoup sont en errance avec des chiens, et beaucoup de Bordelais s’en plaignent. Ces jeunes qui distribuaient des repas et que nous avons rencontrés étaient pétris de bonnes intentions. Il y a eu un malentendu. Donner à manger est un geste généreux, mais il faut aussi mesurer les conséquences", a déclaré Ludovic Martinez, directeur de cabinet d'Alain Juppé.
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Suite à ces événements, Wahid, le responsable du collectif a été contacté par le 20 Minutes. Ila expliqué au média que son équipe est "encore choquée et déçue" mais a affirmé que "cela va passer". "Il y a eu une incompréhension, mais on n'en veut à personne, tout est pardonné. Nous ne sommes pas là pour créer des problèmes, mais pour aider les gens", a-t-il déclaré. Mercredi soir dans un post Facebook, le collectif a annoncé qu'Alain Juppé s'était excusé. "Nous remercions le maire d’être revenu sur ses positions et nous acceptions ses excuses", peut-on lire.
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