De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Elisabeth Borne n’a pas réussi à rassembler. C’est cela que transpire la décision d’utiliser le 49.3 pour faire passer la réforme des retraites. Après l’échec des élections législatives pour le gouvernement, Elisabeth Borne avait une mission capitale : réunir.
Elle devait élargir la majorité notamment derrière ce texte controversé. Mais une chose est sûre, ce n'est ni à la gauche, ni à l’extrême droite de l’hémicycle, que la cheffe du gouvernement peut espérer un soutien plein et entier.
Si de nombreuses divergences de visions existent, c’est malgré tout avec le parti Les Républicains que Renaissance connaît une certaine proximité idéologique. Mais si l’absence de vote à l’Assemblée nationale sur le texte de la réforme des retraites a bien montré une chose, c’est que pour cette loi, cette stratégie s’est avérée être un échec.
Un nouveau Premier ministre pour rassembler
Désormais, la place d’Elisabeth Borne à Matignon semble plus menacée que jamais et les "100 jours" d’apaisement annoncés par Emmanuel Macron sonnent comme un compte à rebours avant un remaniement ministériel. Ainsi, une question agite les lèvres des élus comme des citoyens : qui pourrait bien prendre la place de la Première ministre ?
L’importance de cette décision est incontestable car la personne qui incarnera le prochain gouvernement devra réussir là où sa prédécesseure a échoué. Pour rassembler, le regard de l’exécutif est donc tourné vers la droite. "Il y a trois solutions : la majorité de travail, thème par thème, sur des objets identifiés ; un contrat plus prononcé, comme le veut Larcher ; ou un remaniement plus vaste, qui forme une coalition avec LR.", a lâché un proche de Macron auprès du Journal du Dimanche.
Mais cette option semble-t-elle envisageable du côté des Républicains?
Accord LR-Renaissance : ce qu’en pense la droite
A l’issue d’un séminaire réunissant les élus LR dont le président du parti Éric Ciotti, Yannick Neuder, député de l’Isère, a déclaré dans les colonnes du Figaro que "La cohabitation de LR avec Emmanuel Macron n’est pas à l’ordre du jour".
Pourtant, en interne, certains estiment qu’une telle alliance pourrait être bénéfique au parti. "Un accord de gouvernement, une cohabitation, une coalition, appelons cela comme l’on veut, c’est inéluctable : nous avons quatre ans devant nous et il n’y a pas de majorité", estime ainsi Philippe Juvin, député des Hauts-de-Seine, à l’origine d’une tribune appelant à la nomination d’un premier ministre de droite.
Au sein du parti, ils seraient une dizaine à vouloir travailler avec le président de la République, notent nos confrères. Au-delà de ces personnes, plusieurs ténors de la droite espèrent secrètement rejoindre le gouvernement, sachant pertinemment qu’une chance de pénétrer l’Exécutif ne se représente pas tous les quatre matins.
Remaniement ministériel : ces ténors de la droite qui veulent rentrer au gouvernement.
Parmi les têtes les plus hautes des Républicains, plusieurs sont soupçonnés de lorgner sur un poste au gouvernement. Éric Ciotti serait notamment particulièrement intéressé par le ministère de l’Intérieur. "Quand on l’écoute, Ciotti ne dit pas qu’il ne veut pas, il dit simplement qu’il faut être deux pour qu’un accord soit possible. Et il n’a pas l’impression qu’Emmanuel Macron en ait très envie", lâche ainsi, à nos confrères, un ministre issu de la droite.
Mais pour Matignon, plusieurs noms sont déjà sortis. Outre celui de l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy,le président du Sénat Gérard Larcher ou encore le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand serait tenté par le poste de chef du gouvernement. Pour l'heure, rien ne dit qu’un accord entre la majorité et la droite verra prochainement le jour, mais un tel scénario n’est pas à exclure.