Aurélien Pradié : 3 choses à savoir sur le candidat abacapress
Candidat à la succession dans la première circonscription du Lot, Aurélien Pradié annonce son départ de chez LR et relance son parti. Quel est donc le profil de celui qui se revendique de la droite républicaine ?
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Ce mercredi 26 juin, dans une interview accordée à La Dépêche, Aurélien Pradié, député du Lot et candidat à sa réélection, révèle qu'il se détache du parti des Républicains, où il a occupé le poste de numéro 2. "Pour la première fois de ma vie, j’ai déposé ma candidature aux législatives sans être affilié à un parti politique existant. J’ai retrouvé ma liberté et ce n’est pas un acte anodin", affirme Aurélien Pradié. Cette décision survient après l'alliance entre Éric Ciotti, président du parti, et le Rassemblement national. "Je ne suis pas seul. Nous sommes 30 candidats, dont dix députés sortants en France, à ne plus être rattachés aux Républicains sous la présidence d’Éric Ciotti".

"LR est mort"

Le député sortant du Lot a détaillé les raisons de son choix. "Les Républicains sont dans une impasse. Le gaullisme est toujours vivant, plus que jamais, mais LR est mort. Je dis cela avec une grande tristesse personnelle car la fidélité est une de mes valeurs fondamentales. Mais il est temps que je retrouve ma liberté". S'il quitte le parti de droite historique, c'est pour se présenter sous l'étiquette "Du Courage", un micro-parti qu'il avait créé lors des élections régionales. "Cette structure logistique au départ devient aujourd’hui plus politique. C’est une graine pour l’avenir".

Aurélien Pradié : une "véritable rock star"

En défiant la réforme des retraites et la ligne officielle de son ancien parti, Aurélien Pradié a attiré l'attention des médias étrangers. La BBC, notamment, voit en lui un potentiel leader politique. Pour ce média britannique, il est "l’étoile montante qui secoue la politique française". 

Chris Bockman, correspondant de la BBC, a rencontré le député à Bétaille, son village natal dans le Sud-Ouest, lors d'une fête locale. Dans cette région agricole de la France, il est perçu comme une "véritable rock star".

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Au niveau national, Pradié est devenu un symbole. "Il a fait irruption sur la scène politique française après avoir, seul, saboté un vote du gouvernement sur la réforme des retraites", rapporte le journaliste.

En mars 2024, il a incarné la rébellion au sein de son parti en s’opposant à la réforme des retraites et en votant en faveur d'une motion de censure transpartisane – que le gouvernement a survécu de justesse avec seulement neuf voix de plus. Nombreux sont les députés de son parti qui l'ont suivi, souligne la BBC. Bien qu'il ait été évincé de la vice-présidence de sa formation, les ambitions de Pradié restent intactes.

Aurélien Pradé : son père, pilier de son engagement politique

En 2007, le père du député est victime d’un accident vasculaire cérébral, à la suite duquel il se retrouve paraplégique. Aurélien Pradié affirme avoir vécu difficilement la maladie de son père, un traumatisme qui aurait eu pour conséquence de forger son engagement politique.

En effet, il déclare que son rôle est "de faire avancer les choses sur les sujets difficiles. Cela vaut pour le handicap, pour les violences conjugales sur lesquelles j’ai travaillé, cela vaut également sur la pauvreté, sur laquelle je besogne", comme l’ont rapporté nos confrères de La Dépêche.

Sur sa vie personnelle au sens plus large, il se fait plus discret, notamment en ce qui concerne sa situation de couple.

Aurélien Pradié : qui est sa compagne ?

Le député du Lot est en couple, peut-être même en ménage, avec une femme. Elle reste cependant extrêmement discrète, selon nos confrères d’Ici. En effet, elle ne se montre pas à ses côtés sur les affiches électorales.

L’homme politique s’est par ailleurs peint une image qui est devenue sa marque de fabrique, celle du jeune rebelle "cool"…

Aurélien Pradié : la campagne à mobilette ou le jeune loup rebelle

En 2008, à 22 ans, Aurélien Pradié fait campagne pour être élu conseiller général du Lot… à mobylette ! Dans sa terre natale souvent considérée comme traditionnellement de gauche, son initiative fait un carton, et il devient alors le deuxième plus jeune conseiller général de France, avec seulement quelques mois d’avance sur Jean Sarkozy. Un détail qu’il omet d’ailleurs dans l’onglet "parcours" de son site internet…

Fan revendiqué de Jacques Chirac depuis ses 14 ans, il a tout pour parfaire l’image du jeune rebelle ambitieux, et qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. Il déclare d’ailleurs ouvertement au Parisien : "tout ce qui relève de la discipline me fait chier". Surfeur à ses heures perdues, il pratique également la course à pieds, deux hobbies solitaires, comme le rapporte L’Obs.