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"Sans-faute". En ce lendemain de Marche Républicaine qui a vu la France se soulever pour défendre ses valeurs, la presse française et de nombreux responsables politiques sont unanimes sur la qualité de la prestation de François Hollande.
Interrogé ce lundi 12 janvier au micro de RTL, Nicolas Sarkozy n’a pas dit autre chose. "Il a fait ce qu’il fallait faire" a-t-il assuré estimant que le chef de l’Etat "a eu raison d’inviter les représentants de l’Arabie saoudite, Monsieur Orban" car "ça permettait, y compris à des gouvernements avec qui nous ne sommes pas d’accords, de voir ce qu’il se passe en France". Alors, pourquoi le président le plus impopulaire de l'histoire de la Vème République a-t-il été autant salué ces derniers jours ?
La réactivité
Si de nombreux observateurs estiment que François Hollande s’est montré à la hauteur de l’enjeu, qu’il a endossé les habits de chef de l'Etat, c’est notamment en raison de sa réactivité. Dès l’heure qui a suivi la fusillade à la rédaction de Charlie Hebdo, le président de la République s’est empressé de se rendre sur les lieux, malgré les éventuelles menaces que représentait ce déplacement improvisé.
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Mais outre ce geste, il a tout de suite appelé à l’union nationale, recevant dans la foulée à l’Elysée tous les responsables des partis politiques dans le but de mobiliser l’ensemble de la nation. De mercredi à dimanche, François Hollande n’a pas lâché de front. Il a enchaîné les réunions de crise, assumant tantôt son rôle de chef des armées, tantôt celui du rassembleur. Au moment de l’assaut, il suit de près les opérations, il supervise les offensives via Bernard Cazeneuve, également très mobilisé lors de ces journées noires.
Les mots justes
Mais si le locataire de l’Elysée a été salué dans son action, ses discours ont eux aussi fait l’unanimité. "Moi je rends hommage à François Hollande" a déclaré vendredi matin Rachida Dati sur les ondes de France Info, félicitant sa capacité à "appeler à l’unité, de manière très apaisée, avec beaucoup de sang froid". Une fois n’est pas coutume, pas un seul couac ne fut à déplorer du côté de la communication laquelle, malgré la retenue attenante à la fonction présidentielle, laissait tout de même de la place à l’émotion.
Son accolade avec Patrick Pelloux en tête du cortège lui a permis de "toucher le cœur des Français" comme l’explique l’expert en communication politique Maurice Moreau Chevrolet. Applaudi lors de cette marche historique organisée suite à son appel, François Hollande semblait pour la première fois incarner pleinement la fonction présidentielle.
Unité internationale et gestes forts
L’unité affichée avec les autres chefs d’Etat constitue l’un des points de ce parcours sans faute. Comme l’explique Le Parisien, c’est François Hollande qui a insisté pour Mahmoud Abbas et Benyamin Netanyahou soit positionnés assez proches. C’est également lui qui a demandé à tout ce petit monde de se tenir par le bras. Idem pour le trajet en autocar de l’Elysée jusqu’à la place Léon Blum, François Hollande a fait en sorte de jouer la carte du rassemblement jusqu’au bout afin de défendre l’unité face au terrorisme. L’image de l’accolade avec Angela Merkel sur le perron de l’Elysée restera comme le symbole de cette solidarité internationale.
Autre symbole, et non des moindre, les multiples gestes de réconforts adressés aux familles des victimes. Ahmed Merabet recevra par exemple, et à titre posthume, la légion d’honneur a indiqué François Hollande aux proches de ce fonctionnaire de police froidement abattu par les terroristes. Par ailleurs, le chef de l’Etat s’est à de nombreuses reprises montré proche des familles des victimes, sans pour autant tomber dans le piège de l’exhibition de la compassion.
Reste à savoir combien de temps de durera cette instant d’unité au cours duquel François Hollande a su, pour une fois, être à la hauteur de son rôle.
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