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Ce week-end, Yassin Salhi, le principal suspect dans l’attentat de vendredi dernier en Isère qui a fait un mort, a commencé à parler aux enquêteurs.
Placé en garde à vue suite à son arrestation le jour même de l’attaque contre l’entreprise Air Product, Yassin Salhi a été transféré dimanche à la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire (SDAT) à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine).
Le principal suspect avait auparavant avoué l’assassinat puis la décapitation de son employeur, âgé de 54 ans, dont la tête avait été retrouvée accrochée à l’enceinte de l’entreprise iséroise.
Interpellé au cri de "Allah Akbar"
Selon les premiers éléments de l’enquête, Yassin Salhi se serait radicalisé à Pontarlier (Doubs), au début des années 2000, au contact du salafiste Frédéric Jean Salvi, converti à l’islam en prison, et depuis surnommé le "grand Ali". C’est à cette époque que Yassin Salhi est repéré par les services de renseignement et qu’il fera l’objet d’une "fiche S".
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La dernière fois que Yassin Salhi a été aperçu avant l’attentat, il était 7h30, vendredi, et ce dernier était en compagnie de son employeur et future victime. Deux heures plus tard, il se présente au portail de l’entreprise Air Products et en profite pour installer la tête de son patron sur l’enceinte de l’usine, accompagnée de deux drapeaux portant des inscriptions en arabe. Yassin Salhi sera interpellé peu avant 10 heures en train de crier "Allah Akbar", raconte le JDD.
Il se défend d'être un terroriste
Entendu par les enquêteurs, l’homme est d’abord resté muet avant de se livrer à quelques confidences. Il a reconnu avoir décapité seul son employeur "sur un parking" durant le trajet allant de son entreprise de transport à l’usine d’Air Products. Il ne se revendique pas comme terroriste mais explique son geste par "des difficultés liées à son travail et à sa vie de famille". Lui et son employeur aurait eu un différend après que Yassin Salhi a fait tomber une palette de matériel informatique. Ce dernier aurait alors tenté de se suicider en faisant un coup médiatique et en maquillant son geste en acte terroriste.
Un scénario qui ne convainc par les enquêteurs qui ont découvert que Yassin Salhi s’était pris en photo avec la tête de son patron et qu’il avait envoyé le cliché à un homme se trouvant en Syrie. Un certain Sébastien-Younès V., un Français parti en Syrie en 2014 et qui combat dans les rangs de l’Etat islamique.
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