De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
65% des frais de taxis des députés ont été remboursés par l’institution, entre les exercices budgétaires 2017 et 2018. Dans le rapport sur les comptes 2018 de l’Assemblée nationale, le collège des questeurs relève une augmentation excessive des frais de taxis facturés par les députés, rapporte le site Capital.
Frais pris en charge en 2018 : 1,65 million d'euros
En 2017, le montant des frais pris en charge était d'1 million d’euros. En 2018, la somme a bondi de 65%, arrivant à 1,65 million d’euros. Ce qui représente environ 2 850 euros de frais de taxis annuels par député (240 euros par mois).
Pourtant, lors de la première année du quinquennat d'Emmanuel macron, le budget taxi des 577 élus de l’Assemblée nationale était de 1 730 euros par an. Une dépense estimée à 144 euros par mois, donc.
Les montants de déplacements pris en charge par le parlement au titre de la dotation matérielle des députés (DMD) ne sont qu'une partie du budget annuel de l’Assemblée. Au total, l'estimation de toutes les dépenses de l'institution en 2019 est de 570 millions d’euros.
Ces frais sont remboursés par le palais Bourbon certes, mais via l'argent public.
"Nous avons sans doute des efforts à faire sur ce point"
"1,65 million d’euros, c’est beaucoup. Nous avons sans doute des efforts à faire sur ce point", concède Marie-Christine Dalloz, députée Les Républicains.
La présidente de la Commission spéciale chargée de vérifier les comptes du parlement admet que le dérapage lié aux frais de taxis facturés au bureau de l’Assemblée pour 2018 ne lui semble pas justifié.
"Il faut croire que les députés élus en 2017 prennent davantage ce mode de transport, c’est la génération Uber !", explique-t-elle.
"Quand les députés franciliens de la majorité débarquent à l’Assemblée pour 'faire le nombre' lors d’un vote, ça engendre de nombreux déplacements. Peut-être que certains prennent le taxi à cette occasion", s'interroge l'élue du Jura.
Le premier questeur de l'Assemblée, Florian Bachelier, n'a, pour l'instant, pas donné suite à la demande d'interview proposé par les journalistes du site Capital.