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La composition du nouveau gouvernement suscite des interrogations et des critiques. Comment le président François Hollande a-t-il pu intégrer Emmanuelle Cosse alors qu’elle s’est montrée très critique à l’égard de sa politique ? Pourquoi a-t-il décidé de se séparer de Fleur Pellerin ? Pourquoi a-t-il voulu réintégrer Jean-Marc Ayrault ? En déplacement à Munich samedi dernier Manuel Valls a tenté d’apporté quelques explications.
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Face à un petit groupe de journalistes, le Premier ministre a d’abord rappelé les objectifs de l’exécutif au moment du remaniement, rapporte Le Figaro. "Qu’avons-nous souhaité ? C’est d’abord qu’il n’y ait pas de changement là où il y a de la continuité et de la cohérence, a-t-il déclaré. C’est vrai, et même si cela n’a pas été souligné, cela paraît évident dans le domaine de la politique économique avec Michel Sapin, Emmanuel Macron et Christian Eckert". Et le chef du gouvernement d’ajouter : "Cela a été la volonté de garder Jean-Yves Le Drian et Bernard Cazeneuve, de garder les ministres même s’ils sont dans les secteurs en difficultés, mais qui se battent avec force et courage comme Marisol Touraine et Stéphane Le Foll".
Avec Fleur Pellerin, "il y avait quelque chose qui ne marchait pas"Mais si François Hollande et Manuel Valls ont conservé bon nombre de ministres à leur poste, ils ont également décidé de se séparer de quelques-uns. Parmi eux : Fleur Pellerin. Persuadée d’être reconduite, l’ex-ministre de la Culture a très mal réagi en découvrant qu’elle était remplacée par sa camarade de l’ENA, Audrey Azoulay. RTL croit même savoir qu’elle aurait "fondue en larmes" et "manqué de s’évanouir". "Nous avons fait le choix ensemble, a expliqué le Premier ministre. (…) Je lui ai dit qu’il y avait quelque chose qui ne marchait pas. On est des amis. On passe des vacances ensemble. Je reconnais que le mélange relations personnelles, amitiés et politique, ça peut être compliqué. Elle est élégante, Fleur".
"Emmanuelle Cosse a fait part de ses disponibilités"Quant à l’arrivée d’Emmanuel Cosse, Manuel Valls a balayé les critiques que l’écologiques a pu formuler par le passé en mettant en avant la loyauté dont elle allait désormais faire preuve à l’égard du gouvernement: "Ceux qui entrent au gouvernement doivent assumer cette cohérence. Moi, je ne vais pas demander à Emmanuelle Cosse de renier ce qu’elle a dit la veille. Cela n’aurait pas de sens. Mais ils savent que lorsqu’ils entrent dans un gouvernement, il y a un devoir de solidarité". Le Premier ministre a même indiqué qu’Emmanuelle Cosse avait "fait part de sa disponibilité depuis plusieurs semaines déjà (…) Après le succès de la COP21, elle a considéré qu’il fallait le faire".
Enfin, à propos du retour de Jean-Marc Ayrault, ex-Premier ministre devenu ministre des Affaires étrangères, le chef du gouvernement a confié qu’il y était "favorable". "Sur ces responsabilités, il ne faut pas prendre de risque (…) Le président a considéré qu’il fallait là aussi de l’expérience et de la solidité".
En vidéo - Quand Fleur Pellerin se disait "sereine" juste avant le remaniement