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Arnaud Montebourg donne actuellement des conférences aux Etats-Unis, l'occasion pour l'ancien ministre de dézinguer de la politique "suicidaire" menée en France.

Alors que Le Parisien rapportait la semaine dernière qu’Arnaud Montebourg soutenait la loi Macron et s’en attribuait le texte, le quotidien révèle aujourd’hui que l’ancien ministre de l’Economie nie la paternité de cette loi. Et qu'il n'hésite pas à critiquer l'action de François Hollande.

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Six mois après son départ du gouvernement, l'ancien ministre du Redressement productif donne désormais des conférences à l’université de Princeton en Pennsylvanie. Lors d’une conférence dont le sujet était : "Comment est-ce que l’Europe et l’Amérique ont répondu différemment à la crise ?", l'ex-membre du gouvernement a vivement dézingué la politique menée actuellement en France.

"C'est le Front national au bout du chemin"

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"Si nous continuons avec cette politique suicidaire, nous finirons le quinquennat avec 800 000 chômeurs de plus", a ainsi déclaré l’ancien ministre. Et il a ajouté : "C’est le Front national au bout du chemin". Interrogé par une étudiante sur la loi Macron, Arnaud Montebourg a déclaré que ce texte n’était pas le sien contrairement à ce que rapportait mardi dernier Le Parisien. "C’est un projet de loi différent", a-t-il estimé. L'ancien ministre a reconnu toutefois qu’il avait préparé cette loi mais qu’il n’était pas allé jusqu’au bout. Lorsqu’on lui a demandé s’il aurait voté cette loi, l’ancien ministre a répondu qu’il ne savait pas ce qu’il aurait fait parce qu’il n’était pas député. Il considère cependant que la loi sur la croissance et l'activité n’est pas assez courageuse : "On a reculé devant les lobbies. Résultat : ni la droite, ni la gauche n’ont voulu voter", faisant ainsi référence à l'article 49-3.

Arnaud Montebourg a par ailleurs lancé un appel contre l’austérité. Il estime que "cette politique ne marche pas".

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