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un entretien accordé au Monde ce mercredi 10 avril, Arnaud Montebourg s’en prend à la politique d’austérité menée au sein de l’Union européenne, et dans l’Hexagone.
Une politique « qui conduit l'Union à la débâcle »
« La politique d'austérité imposée par l'Europe est-elle soutenue par nos concitoyens ? La réponse est non. Elle est rejetée par tous les peuples » déclare le ministre, pour qui il est « plus que temps d’ouvrir le débat sur cette politique qui conduit l'Union à la débâcle ». Est-ce une manière pour Arnaud Montebourg de marquer une nouvelle fois son désaccord avec la politique mise en place par François Hollande et Jean-Marc Ayrault ? C’est un avis que semble en tout cas partager Benoît Hamon, pour qui l’austérité « conduit une France low-cost ».
Montebourg, Hamon, Duflot...
« La réalité de l'austérité s'est imposée en Europe à la suite des orientations voulues par la droite » estime ce mercredi le ministre délégué à l’Economie sociale et à la Consommation dans les colonnes du Parisien. « La conséquence, c'est que nous héritons d'une situation avec plus de chômage, une dette qui a explosé et une réduction sans précédent de la protection sociale » ajoute-t-il. « Il appartient donc au Gouvernement de tout faire pour renverser cette tendance funeste ». Même son de cloches chez Cécile Duflot. « Les racines de la crise sont plus profondes : une crise économique et sociale forte et une poussée réactionnaire importante » déclare-t-elle sur Mediapart. « On ne peut pas considérer que le coup de rabot général soit une bonne méthode politique ».
Crise financière et fraude fiscale
Mais Arnaud Montebourg incrimine également les banques. « Les banques ont provoqué la crise en obligeant les Etats à se porter à leur secours. Et voilà qu'elles ralentissent les efforts de rétablissement des comptes publics en favorisant les paradis fiscaux » explique-t-il, en échos à l’affaire Cahuza c. « Il faut prendre des sanctions contre les établissements financiers qui organisent le blanchiment de fraude fiscale et la dissimulation des avoirs, comme le retrait de licence ou l'embargo sur leurs activités de filiales dans les paradis » ajoute-t-il, indiquant que ce que veut la France maintenant « à travers l'échange automatique de renseignements, ce sont des noms. Les noms des dizaines de milliers de ressortissants français et d'entreprises logés dans les paradis fiscaux ».