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Anecdotique au départ, la possession par Aquilino Morelle d’une trentaine de paires de chaussures de luxe faites sur mesure, a conduit la presse à se demander quel type de personne pouvait conseiller le président socialiste avec plusieurs centaines d'euros aux pieds. Assez rapidement, la personnalité dépeinte à longueurs d’articles relève davantage du petit prince précieux que de l’austère haut fonctionnaire serviteur de l’État.
Venise, garde à vue et légion d’honneur
C’est l’hebdomadaire L’Express qui rappelle cet épisode exhumé d’un article publié en 2004. En 1997, l’intéressé était membre du cabinet de Lionel Jospin à Matignon. Grâce à la générosité de Georges Panayotis, un éminent acteur du secteur hôtelier très influent pour le groupe Accor, Aquilino Morelle aurait profité d’une très importante remise sur un séjour au Sofitel de Venise. Or, quelques temps plus tard, voilà Georges Panayotis empêtré dans une affaire d’abus bien sociaux.
Au cours des investigations, la brigade financière met la main sur une lettre prouvant qu’Aquilino Morelle était personnellement intervenu en faveur de la remise de la Légion d’honneur à l'homme d'affaires. Soupçonné de trafic d’influences, l’ancien conseiller de Jospin sera un temps placé en garde à vue avant d’être blanchi.
Son ami, dont il a contribué à obtenir sa décoration, sera pour sa part écroué abus de bien sociaux.
Haltères, toiles de maîtres et modestie toute relative
C’est cette fois Paris Match qui dresse le portrait de celui qui se considère comme un "prince" faisant accroché des toiles de Hans Hartung et de Pierre Alechinsky à son bureau . Selon le magazine, Aquilino Morelle est une personnalité qui a une (très) haute estime de lui-même.
Anecdote parmi d’autres, celle-ci est particulièrement parlante. Lorsque François Hollande annonce la baisse de 30% de son salaire, il aurait refusé de s’y plier : "Il faut connaître sa valeur. Et moi, je connais la mienne !" se justifia-t-il. Celui qui fait des haltères dans la salle de sport de l’Elysée pendant que le président le cherche aurait même soutenu "Hollande m’a dit qu’il aimerait ne pas se priver de mon intelligence politique". Lors de déjeuners avec la presse, l’homme "coquet" comme il se définit, ne se gêne pas pour commander le vin le plus cher selon Paris Match.
Si haut tombé de son piédestal, pas étonnant que l’homme se soit emporté contre Hollande. Pas étonnant non plus d’apprendre la confection de chaussures sur mesure. Avec de telles chevilles...
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