De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Son nom est partout depuis trois semaines. Alexandra de Taddeo est la destinataire des vidéos intimes de Benjamin Griveaux, dont la diffusion sur Internet a entraîné son abandon aux élections municipales. L’ancien porte-parole du gouvernement et la jeune femme de 29 ans ont eu une brève relation de quelques mois au cours du printemps 2018, d’abord sur les réseaux sociaux puis une seule fois physiquement. Inconnue jusqu’à présent, Alexandra de Taddeo a été mise en examen pour "atteinte à la vie privée" et "diffusion sans l’accord de la personne d’un enregistrement à caractère sexuel". Après un silence médiatique de plusieurs jours, la jeune femme a pris la parole sur M6 dimanche 1er mars afin de revenir sur sa relation avec Benjamin Griveaux et donner sa version de l’affaire. Elle a également décidé de soutenir son compagnon, l’activiste russe Piotr Pavlenski, lui aussi mis en examen dans cette affaire.
Alexandra de Taddeo enregistrait l’écran de son téléphone
L’enquête se poursuit afin de comprendre pourquoi ces vidéos intimes ont été diffusées sur les réseaux sociaux un an et demi après qu’elles aient été tournées. Surtout, Benjamin Griveaux n’avait aucune idée que ce contenu intime pourrait un jour se retrouver étalé en place publique. Les images qu’il a envoyées à la jeune femme en 2018 avaient été programmées pour s’autodétruire au bout de quelques secondes. Mais, ce qu’ignorait alors le porte-parole du gouvernement, c’est que la destinataire enregistrait l’écran de son téléphone portable par le biais d’une application. Pourquoi avoir agi ainsi ? Lors de son entretien sur M6, Alexandra de Taddeo a expliqué l’avoir fait "parce qu’il était important de garder une trace du fait que c’était lui qui me sollicitait principalement."
Alexandra de Taddeo : elle "aimait beaucoup la lumière"
Qui est Alexandra de Taddeo ? Selon un de ses anciens camarades de classe, cité par Closer, la jeune femme aimait "beaucoup la lumière" et qu'elle ne s'en cachait pas, au point qu'elle a été surnommée "la princesse de Clèves" par certains élèves. Quelques jours seulement après l’interview d’Alexandra de Taddeo, la justice a décidé de demander une expertise psychologique de la jeune femme. Ce choix a-t-il été motivé par ses propos à la télévision ? La juge d’instruction n’a pas précisé. Le psychologue sera chargé de déterminer "le niveau d’intelligence" d’Alexandra de Taddeo mais aussi de "décrire les caractéristiques, les aspects particuliers de l’histoire personnelle et familiale qui ont influencé sur la formation de sa personnalité".
Sa personnalité semble donc être au cœur de l’affaire et certains éléments sèment le trouble autour de cette étudiante décrite comme "brillante" par son entourage et ses professeurs. A commencer par un étrange document retrouvé à son domicile.
Alexandra de Taddeo "jalouse" ?
Alexandra de Taddeo était "jalouse". C’est ce qu’elle a expliqué aux enquêteurs au moment de sa garde à vue, lorsqu’ils ont évoqué avec elle les documents qu’ils ont pu trouver à son domicile après sa perquisition. Jalouse de qui, de quoi ? De ses "amis journalistes". Les policiers ont en effet découvert dans son appartement une fausse carte de presse, rapporte L’Obs. Ce document officiel est fourni aux journalistes professionnels qui justifient d’un certain nombre d’heures de travail au sein d’un ou plusieurs médias.
"Je suis jalouse de mes amis journalistes qui peuvent rentrer dans les musées gratuitement", a-t-elle justifié aux enquêteurs. Si la carte de presse donne en effet certains avantages, ce n’est pas son but premier. Selon L’Obs, la jeune femme a tout de même tenu à préciser aux enquêteurs qu’elle "faisait des contributions à caractère journalistique". A quoi d’autre a bien pu lui servir cette fausse carte de presse ? L’hebdomadaire ne le précise pas. Autre élément troublant, une note laissée à l’intention de son compagnon, Piotr Pavlenski.
Alexandra de Taddeo : cette note étrange pour Piotr Pavlenski
Alexandra de Taddeo était bien la destinataire des vidéos intimes de Benjamin Griveaux, mais elle dément être à l’origine de leur diffusion sur Internet. Son compagnon Piotr Pavlenski, artiste et activiste russe, a créé le site "Pornopolitique" pour, selon lui, dénoncer l’hypocrisie de certaines personnalités politiques, parmi lesquelles donc, Benjamin Griveaux. Lui aussi a démenti à plusieurs reprises l’implication de sa compagne dans la diffusion des vidéos, affirmant qu’il les avait trouvées dans son ordinateur et qu’elle s’était énervée en découvrant son projet.
Les deux protagonistes de l’affaire défendent donc la même version mais les enquêteurs ont fait une découverte intrigante chez Piotr Pavlenski, explique Le Parisien. Ils ont été troublés par une note écrite en vue des interviews que donnera Piotr Pavlenski, sur laquelle on peut lire : "Dis clair que source ne savait pas au début mais elle comprend". A chacune de ses interventions dans les médias, Piotr Pavlenski utilise étrangement ce verbatim, avec ses propres mots. Alexandra de Taddeo voulait-elle s'assurer que son compagnon était sur la même longueur d'onde ou a-t-elle joué un rôle plus important que ce qu'elle dit ?