De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Son nom était encore inconnu il y a une semaine. Alexandra de Taddeo a été mise en examen avec son compagnon Piotr Pavlenski pour "atteinte à l’intimité de la vie privée par enregistrement ou transmission de l’image d’une personne présentant un caractère sexuel" et "diffusion sans l’accord de la personne d’un enregistrement portant sur des paroles ou images à caractère sexuel et obtenues avec son contentement ou par elle-même". La justice leur reproche d’avoir publié sur Internet des vidéos à caractère sexuel attribuées à Benjamin Griveaux. L’étudiante de 29 ans serait la destinataire de ces images, lors d’échanges avec l’homme politique au printemps 2018. Très vite, les médias ont cherché à savoir d’où venait cette inconnue, qui a indirectement entraîné le retrait du candidat aux élections municipales. Décrite comme une jeune femme brillante et intelligente, elle vient d’une famille aisée. Son père est un ancien footballeur français, désormais entraîneur.
Alexandra de Taddeo : un père sportif
Né en décembre 1957, Francis de Taddeo est un ancien footballeur amateur français, devenu entraîneur et formateur. Il a évolué au poste de défenseur central à Audun-le-Roman, au CS Amnéville et à l’AS Clouange. En tant qu’entraîneur, il a intégré l’équipe technique du FC Metz en 1986, selon Lasemaine.fr. Il a pris la direction du centre de formation en 1996 et s’est notamment occupé de joueurs comme Robert Pirès et Emmanuel Adebayor. En 2008, il a rejoint le centre de formation de l’AJ Auxerre, avant d’être nommé entraîneur de l’Amiens SC en 2012. Comme l’explique le Courrier Picard, il a été limogé en 2013 et a rejoint le centre de formation du SM Caen. Depuis juillet 2018 il est directeur du centre de formation du Montpellier Hérault Sport Club. Dès l’interpellation de sa fille, Francis de Taddeo n’a pas hésité à prendre la parole dans les médias pour la défendre.
Alexandra de Taddeo : un père qui défend sa fille
Dès le lundi 17 février, alors que sa fille était toujours en garde à vue, Francis de Taddeo a répondu aux questions de Franceinfo, expliquant que la jeune femme était "loin d’être une anarchiste". Elle "vit depuis dix ans à Paris dans un appartement" et "n’est pas en rupture familiale", a-t-il ajouté. Avec la mère de la jeune femme, il affirme : "Soit elle est inconsciente, soit elle s’est fait manipuler". Concernant Piotr Pavlenski, le compagnon d’Alexandra de Taddeo depuis plusieurs mois, ils se sont montrés catégoriques : "Ce garçon n’est pas notre tasse de thé" et ils ne l’ont vu "que deux fois pendant une heure".
Alexandra de Taddeo : une jeune femme "instrumentalisée" ?
Le frère de la jeune femme a également pris la parole de manière anonyme auprès du Parisien. Il est persuadé que sa sœur a été instrumentalisée : "Franchement, ma sœur et Piotr Pavlenski sont aux antipodes. Mais ce qui est vrai, c’est qu’elle est très amoureuse de lui (…) Ma sœur n’a absolument rien d’une fille politisée ou d’une anarchiste. Je pense qu’elle s’est retrouvée prise en otage de sa situation de couple."
Pourtant, selon son avocate, la jeune femme refuse d’être "vue comme une victime". "Elle connaissait le projet de site Internet de son compagnon, mais elle n’a pas participé à cette diffusion ni donné son accord. Elle n’a pas été informée en amont et n’a pas été ravie de le découvrir", a-t-elle ajouté. Concernant la démarche de Piotr Pavlenski, son avocate affirme qu’Alexandra de Taddeo la "comprend" : "Elle aime l’homme, mais elle aime aussi l’artiste. Elle s’intéresse à l’art et son positionnement jusqu’au-boutiste lui plaît". "C’est une femme qui a la tête sur les épaules et ne veut pas être vue comme une victime", conclut l’avocate.