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Le ministre des Transports, Alain Vidalies, était l'invité d'Europe 1 ce matin pour parler des mesures prises suite à l'attaque survenue dans un Thalys vendredi dernier. Certains de ses propos ont créé une vive polémique.

Suite au possible attentat déjoué vendredi dernier dans le Thalys, le ministre des Transports, Alain Vidalies, a annoncé la mise en place d’un numéro vert pour signaler les comportements "suspects" et le contrôle aléatoire des bagages. L'invité d’Europe 1 ce lundi matin, le journaliste Jean-Pierre Elkabbach lui demande alors : "Mais à quel signe un passager devient suspect ?", Alain Vidalies lui répond : "C’est un travail de policier (…) que les gens connaissent". Le journaliste lui parle alors de "fouilles aléatoires et discriminatoires". "Je préfère qu’on discrimine effectivement pour être efficace plutôt que de rester spectateur", lui rétorque alors le ministre.

Il n’en fallait pas plus pour que ces propos sucitent la polémique. Beaucoup s’interrogent sur cette légitimation du "contrôle au faciès" que François Hollande avait promis d’éradiquer  dans sa liste d’engagements lors de la campagne de 2012. Certains élus de gauche ont fait part de leur mécontentement face à ces propos.

Alain Vidalies a tenu à "clarifier" ses propos

Le journaliste David Thomson, correspondant en Tunisie et en Libye, auteur du livre les "Français jihadistes", lui rappelle qu’ "au moins un quart des jihadistes français sont des convertis".

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Nicolas Hénin, reporter au Moyen-Orient et ancien otage de l’Etat islamique rappelle au ministre des Transports qu’"au Moyen-Orient, c’est l’autoritarisme qui produit le terrorisme. Chez nous, c’est le racisme et l’exclusion".

Pour rappel, le 24 juin dernier, l’Etat français a été condamné pour la première fois pour "faute lourde" dans cinq cas de "contrôle au faciès" par la cours d’appel de Paris.

Face aux critiques, Alain Vidalies a tenu à "clarifier" ses propos. Interrogé par FranceTVinfo il précise : "Il n'a bien entendu jamais été question de prôner la moindre méthode discriminatoire, écrit-il dans un communiqué. Le risque de discriminer existe, il faut le prévenir, sans renoncer à ces mesures indispensables pour la sécurité de tous".

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