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Comme s'il n'en avait pas assez. Challenges révèle à juste titre que Nicolas Sarkozy risque d'être assimilé à un autre contentieux dans les semaines à venir. Ce mardi 17 février, la Cour d'appel de Paris est revenue sur un arbitrage tenu six ans plus tôt. Ce "jugement" avait accordé 403 millions d'euros à Bernard Tapie dans son conflit avec le Crédit Lyonnais concernant la revente d'Adidas. En annulant cet arbitrage, la justice met à nouveau en lumière une affaire laborieuse sur laquelle plane "l'ombre de Nicolas Sarkozy", souligne l'hebdomadaire.
Une sentence extraordinaire
En juillet 2008, Bernard Tapie se voyait attribuer 403 millions d'euros à titre de dédommagement suite au litige avec Le Crédit Lyonnais au sujet du rachat d'Adidas. Une décision qui n'avait cessé d'être contestée, tant par sa somme extravagante que par la procédure alors adoptée. En effet, c'était un "tribunal" privé qui avait opéré cet arbitrage. Les deux parties avaient juré au préalable qu'elles respecteraient la décision. Une pratique courante entre deux entreprises mais rare lorsque l’État est impliqué, ce qui était le cas puisqu'il gérait, via le Consortium de réalisation (CDR), les dettes du Crédit Lyonnais.
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Suite à cet arbitrage, de nombreuses mises en examens ont été effectuées, dont celle de Christine Lagarde, à l'époque ministre de l'Economie de Nicolas Sarkozy. L'actuelle présidente du FMI avait elle-même sollicité cet arbitrage entre Bernard Tapie et le CDR, qui a débouché sur une obligation de verser 403 millions d'euros à l'homme d'affaires. Une obligation à la charge du Consortium de réalisation, de l'Etat en somme. Puisque l'affaire s'est déroulée lors du mandat de Nicolas Sarkozy, les projecteurs se sont naturellement tournés vers l'ex-chef de l'Etat. Des révélations de L'Express affirmaient que l'ancien président de la République avait reçu Bernard Tapie à de nombreuses reprises. De là à dire que Nicolas Sarkozy avait incité un tel arbitrage, rien n'a été prouvé.
Le boulet de Nicolas Sarkozy ?
Avec la récente décision de la Cour d'appel de Paris, c'est justement cette relation présumée entre Bernard Tapie et Nicolas Sarkozy qui risque d'être de nouveau débattue, discutée et médiatisée. Si l'homme d'affaires a toujours affirmé que ses visites à l'Elysée ne concernaient pas le président en exercice, beaucoup peinent à le croire. Et alors que Nicolas Sarkozy n'arrive guère à satisfaire l'opinion publique, comme le révèle le sondage trimestriel de L'internaute, voilà un nouveau fardeau nommé "Tapie". Quels que soient les tenants et les aboutissants de l'affaire, la vérité sur les entrevues ou non des deux hommes, c'est une épine dans le pied de plus pour celui qui aspire à réinvestir l'Elysée. Une situation traître pour un homme qui souhaite redorer son image. Désormais, et pour les semaines à venir, l'abattage médiatique fera rimer "Tapie" avec "Sarkozy".
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