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La France a un nouveau gouvernement depuis le mois de mai, et déjà quelques couacs ont eu lieu. Le dernier en date concerne la réforme de la taxe d'habitation et de l'ISF.
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La réforme de la taxe d'habitation et de l'ISF

En matière de fiscalité, Emmanuel Macron et son Premier ministre ne sont pas sur la même longueur d'onde. Alors qu'Edouard Philippe avait laissé s'installer un flou quant aux premiers effets de la réforme de la taxe d'habitation et de l'ISF, le chef de l'Etat a tranché. "Le président de la République a décidé de mettre en application cette partie de son programme dès 2018", a affirmé une source proche du ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, confirmant une information de France Info. Le flou sur le calendrier des réformes s'était installé la semaine dernière à la suite du discours de politique général d'Edouard Philippe, qui n'avait évoqué qu'une mise en œuvre complète d'ici la fin du quinquennat, soit en 2022.

La réforme combinée de la taxe d'habitation et de l'impôt sur la fortune (ISF) est l'une des promesses phares du programme d'Emmanuel Macron en matière de fiscalité. L e président de la République souhaite que 80% des ménages français ne paient plus la taxe d'habitation. Parallèlement, il compte réduire l'ISF aux biens immobiliers, dans le but d'encourager les contribuables les plus aisés à investir dans l'économie française.

Affaire Richard Ferrand

Une semaine à peine après la nomination du gouvernement, un ministre était déjà accusé dans une affaire de favoritisme. Il s'agit de Richard Ferrand, ministre de la Cohésion des territoires. Le Canard enchaîné révèle que le secrétaire général d'"En Marche !" a bénéficié d'un "petit arrangement familial"

En 2011, la mutuelle dont il était directeur a loué à Brest, parmi trois propositions, des locaux commerciaux dont le propriétaire n'était autre que sa compagne, l’avocate Sandrine Doucen. Selon le Canard, la mutuelle de Richard Ferrand avait monté très rapidement une SCI. La promesse de location lui avait permis d'obtenir un prêt bancaire équivalent à la totalité du prix de ces locaux "en mauvais état".

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De son côté, Richard Ferrand assure que tout s'est déroulé de manière "transparente" et qu'il s'agit d'"une pseudo-affaire" en guise de "cadeau de bienvenue" pour son entrée au gouvernement. L'entourage du Premier ministre Edouard Philippe a fait savoir à l'AFP que "la probité de Richard Ferrand (n'était) pas en cause". 

La composition du gouvernement

En mai dernier, la composition du gouvernement offrait pour la première fois la possibilité de voir si Emmanuel Macron allait tenir ses promesses. Au final, le nouveau président les a tenues, mais pas entièrement. En effet, contrairement au gouvernement resserré de "15 membres maximum" qu'il avait annoncé sur le plateau de TF1 en mars, le chef de l'Etat a désigné 18 ministres. Il a cependant tenu sa promesse de nommer "des personnes de la société civile et des hommes politiques de gauche, du centre et de la droite".

Par ailleurs, Emmanuel Macron n'a pas tenu sa promesse de créer un "ministère plein et entier des Droits des femmes", comme il s'y était engagé en avril dernier via son compte Twitter. Il s'est contenté d'un secrétariat d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes, confié à Marlène Schiappa.

Les candidats aux législatives

Les premiers couacs avaient commencé lors de la désignation des candidats de "La République en marche" pour les législatives. Plusieurs candidats ont vu leur nom être évoqué par erreur par Richard Ferrand. Ainsi de Mourad Boudjellal, président du Rugby club toulonnais (RCT), qui a aussitôt publié un démenti concernant sa prétendue candidature aux législatives. Au final, "La République en marche" a reconnu avoir "commis une erreur sur trois ou quatre noms" dans sa liste des 428 premiers candidats.

Mais ce n'est pas tout, puisque le mouvement d'Emmanuel Macron avait investi un candidat condamné par le passé (sa candidature a depuis été retirée). Le mouvement avait aussi annulé la candidature d'un homme à Evry pour laisser le champ libre à Manuel Valls. Enfin, on peut également citer la déception de François Bayrou qui avait prévenu que la liste n'avait pas "l'assentiment" de son parti, qui avait conclu un accord avec "En Marche !", mais dont les termes n'ont pas été rendus publics.