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Aux grands maux les grands moyens. Alors que les partisans de Nicolas Sarkozy vocifèrent contre l’une des deux juges qui instruit l’affaire pour trafic d’influence, Claire Thépaut, qualifiée de "militante de gauche", plusieurs élus de droite souhaiteraient interdire à un magistrat d’être syndiqué. Dans le viseur de ces derniers, le Syndicat de la magistrature (SM) auquel appartient la magistrate incriminée par la droite.
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Interrogé ce matin par Jean-Jacques Bourdin, Henri Guaino n’y va pas de main de morte. "Je pense que le syndicalisme est devenu un des plus grands maux de la magistrature. (...) Il faut l'interdire" soutient l’ancienne plume de Nicolas Sarkozy rejoignant sur ce sujet Nadine Morano. Celle-ci a indiqué sur France 2 que le fait d’être magistrat et syndiqué posait "un réel problème". Même son de clohe du côté de la "droite forte". Sur Twitter, Guillaume Peltier a expliqué pour sa part être "pour l’interdiction de la syndicalisation des juges dans la magistrature".
Un écran de fumée ?
Comme le rappelle un article du Monde, le droit d’appartenir à un syndicat fait partie des droits constitutionnels en France. En leur qualité de fonctionnaires, les magistrats peuvent légalement adhérer ou non à un syndicat comme le précise l’article 6 de la loi du 13 juillet 1983 qui indique : "Aucune distinction, directe ou indirecte, ne peut être faite entre les fonctionnaires en raison de leurs opinions politiques, syndicales, philosophiques ou religieuses".
De surcroît, existent aussi des personnalités UMP qui sont magistrats comme Georges Fenech ou Jean-Paul Garraud, et qui appartiennent à un syndicat de droite. Enfin, les décodeurs du Monde prennent soin de montrer que le SM est minoritaire chez les magistrats. C’est l’USM (plutôt classé à droite) qui est le plus représenté chez les magistrats (à hauteur de 58,9 %).