De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Depuis une déclaration diffusée ce mercredi à la télévision, François Hollande n’a pas caché sa colère et a parlé d’ « un outrage fait à la République », d’ « une faute impardonnable ». « Il a trompé les plus hautes autorités du pays : le chef de l'Etat, le chef du gouvernement, le Parlement et à travers lui tous les Français » a réaffirmé le président. « Je sais ce que ça représente pour les Français, cette blessure » a-t-il confié, avant de promettre que « toute la lumière sera faire » sur cette affaire.
Assainir et moraliser la vie politique
Le chef de l’Etat qui a toujours mis en avant sa volonté d’avoir une « République exemplaire », entend bien prendre des mesures pour assainir et moraliser la vie politique française. « D'abord renforcer l'indépendance de la justice » avec « une réforme du Conseil Supérieur de la Magistrature », «assurer la publication et le contrôle sur les patrimoines des ministres et de tous les parlementaires » pour « lutter de manière impitoyable contre les conflits entre les intérêts publics et les intérêts privés », enfin interdire « de tout mandat public » tous « les élus condamnés pénalement pour fraude fiscale ou pour corruption ».
La seule solution est un remaniement ministériel
Mais pour l’opposition, ces mesures sont loin d’être suffisantes. « La seule issue possible, la seule, est qu'un remaniement gouvernemental de grande ampleur, Premier ministre y compris, permette à François Hollande de redonner un peu de sérénité à notre pays, de changer de politique » a déclaré hier Jean-François Copé.
« Car au-delà de l'enquête, qui doit suivre son cours, a poursuivi Jean-François Copé, il faut que le président de la République prenne conscience de la gravité de la situation, et de la détérioration extrême de sa relation avec les Français » a-t-il insisté.
Dissoudre l’Assemblée
Même son de cloche chez Nadine Morano. « Le président n’a pas d’autre choix que de procéder à un remaniement » a-t-elle déclaré sur le plateau de Ruth Elkrief sur BFM TV. « Je doute que l’Elysée n’ait été pas au courant » a affirmé l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy. « On n’est pas au bout des révélations » estime-t-elle.
Pour Marine Le Pen, il faut aller encore plus loin. « Je ne vois pas d'autre solution que de démissionner le gouvernement et de dissoudre l'Assemblée nationale » a-t-elle déclaré, avant d’ajouter : « Nous allons apprendre que le président et le Premier ministre étaient en réalité au courant depuis plusieurs semaines de la véracité de ce qui était reproché à M. Cahuzac ».